Institut d'étude spécialisé dans les médias et les télécoms l'IDATE vient de publier une nouvelle étude se focalisant sur l'évolution du marché publicitaire mondial, un marché estimé à 450 milliards de dollars américains en 2007. En moyenne, ce marché dominé par la presse ou la télévision affiche une croissance de 5,2% avec toutefois de fortes disparités entre le Net, en croissance de 32,4% et la presse, en recul de 0,8%.
“Comptant désormais quelque 750 millions d'utilisateurs dans le monde, passant en moyenne 11h20 par semaine en ligne (Source : EIAA), Internet est incontestablement devenu un média de masse. A ce titre, il attire un nombre croissant d'annonceurs publicitaires et connaît des taux de croissance spectaculaires. Ainsi, les investissements publicitaires sur Internet devraient croître de 76% au niveau mondial entre 2006 et 2009, alors qu'ils ne devraient progresser que de 16% en télévision et de 9.5% en presse. Dès 2009, Internet devrait devenir le troisième support média derrière la presse et la télévision. “ prédit florence-leborgne, Chef de projet de l'étude.
L'étude s'attarde également sur le téléphone mobile, un appareil qui équipe plus de 3 milliards de personnes mais qui ne représente encore que moins de 1% des dépenses publicitaires des annonceurs, essentiellement au Japon ou aux Etats-Unis.
“Les annonceurs attendent en effet que l'audience de l'Internet mobile devienne significative avant d'investir massivement. De plus, la chaîne de valeur de la publicité mobile est encore en phase d'élaboration. Elle fait intervenir de nouveaux entrants et s'accompagne d'une remise en cause de la place des acteurs historiques sur la chaîne de valeur des services de données mobiles. Différents modèles de coopération et de partage des revenus sont actuellement testés. Faute d'accord équitable entre acteurs, la publicité mobile ne saurait se développer” analyse Florence LeBorgne.
Quel que soit l'écran, ce nouveau marché intéresse en tout cas les grands noms de la publicité interactive comme Google, Yahoo, AOL ou désormais Microsoft, des acteurs qui entendent bien capter une part non négligeable de ces 450 milliards de dollars. A titre de comparaison, un acteur comme Google réalise déjà à lui tout seul plus de 16 milliards de dollars de chiffre d'affaires, essentiellement grâce à la publiciité sur internet.