Comme prévu, à la suite de la Fédération US du commerce, la Commission européenne a donné son feu vert au rachat de DoubleClick par Google, deux poids lourds de la publicité en ligne.
En avril 2007, Google, groupe américain des technologies de recherche web et des liens sponsorisés, annonçait son intention d'acquérir, pour 3,1 milliards de dollars, la régie publicitaire DoubleClick. Le projet a inquiété. Après avoir déclaré que l'opération allait « réduire de façon substantielle la concurrence sur le marché de la publicité en ligne », Microsoft, numéro un mondial du logiciel, s'est rattrapé en rachetant aQuantive et AdECN. Yahoo, de son côté, a finalisé l'acquisition de Right Media et de BlueLithium, avant de rejeter, le mois dernier, l'offre de rachat présenté par Microsoft.
A la suite d'une enquête « approfondie » ouverte en novembre 2007, l'exécutif européen a finalement donné son feu vert, mardi 11 mars 2008, à la fusion entre Google et DoubleClick. « En vertu du règlement communautaire sur les concentrations », Bruxelles a en effet estimé que l'opération n'entraverait pas de manière significative « l'exercice d'une concurrence effective dans l'Espace économique européen », que ce soit sur le marché de la diffusion d'annonces ou de l'intermédiation dans la publicité en ligne. Sur ces marchés, d'autres solides acteurs d'origine américaine s'activent : Microsoft, Yahoo et AOL.