Aux yeux de Jan Figel, commissaire européen en charge de l'éducation et de la formation, une telle année européenne permettrait « de sensibiliser l'opinion publique, de diffuser des informations sur les bonnes pratiques, de stimuler l'enseignement, la recherche, la créativité et l'innovation, et, enfin, de promouvoir le débat et le changement. » Concrètement, en quoi consisterait cette année de l'innovation souhaitée par la Commission européenne ? Quel budget lui serait alloué ?
Il s'agit, sur le papier, de sensibiliser les publics, de faire jouer les synergies entre projets menés « à l'échelon communautaire, national, régional et local », éventuellement de désigner des coordonnateurs nationaux qui seraient amenés à collaborer « via un petit comité directeur créé à l'échelon de l'UE. » Dans son communiqué daté du 31 mars 2008, l'exécutif européen déclare, par ailleurs, « ne pas proposer qu'un budget spécifique soit alloué à cette année européenne, faisant observer que celle-ci peut s'articuler autour des programmes communautaires actuels et mettre à profit les ressources administratives déjà prévues ».
S'agit-il alors de mettre un nom sur un ensemble de mesures disparates en faveur de l'innovation ? Bruxelles veut rassurer : les activités de l'année européenne viseraient avant tout « à instaurer un environnement propice à la créativité et à l'innovation et susciter un fort mouvement en faveur de la transformation de ces questions en priorités politiques durables. A titre d'exemple, il conviendrait de privilégier l'enseignement d'une large gamme de matières, dont les mathématiques, les sciences, l'informatique et d'autres technologies. »
La proposition sera examinée courant 2008 par le Conseil et le Parlement européens.