Dans un entretien accordé lundi au webzine suédois The Local, Gottfrid Svartholm Warg, co-fondateur de The Pirate Bay, tracker BitTorrent, répond à la Fédération internationale de l'industrie phonographique : « les maisons de disques peuvent aller se faire voir ». Chargée de défendre les intérêts de l'industrie du disque, l'IFPI réclame 2,5 millions de dollars de dommages et intérêts à The Pirate Bay.
Entamée en janvier, l'affaire porte sur 24 albums, 9 films et 4 jeux vidéo. La demande de dommages et intérêts de l'IFPI a été présentée lundi 31 mars 2008 devant une cour de Stockholm, en Suède, pays d'origine du site. L'organisation accuse par ailleurs Gottfrid Svartholm Warg, Fredrik Neij, Peter Sunde et Carl Lundström, administrateurs du site, de contrefaçon. « Comme d'habitude, nous ne nous sentons pas très concernés », a ajouté Gottfrid Svartholm Warg.
Représentant de l'IFPI, Lars Gustafsson, affirme de son côté que l'accusation « est basée sur les préjudices, subis par les maisons de disques, les artistes et les ayants droits ». Mais, Gottfrid Svartholm Warg ne fait pas confiance en la méthode de calcul employé pour déterminer le montant des dommages. Les maisons de disques auraient compté, lors d'une étude préliminaire, le nombre de fois où les albums ont été téléchargés illégalement, puis auraient multiplié ce chiffre par le prix pratiqué en magasin.
« Cette somme n'est que pure fantaisie. La plupart des gens n'auraient jamais payé un tel prix pour tout ce qu'ils ont téléchargé [...] En plus de ça, les maisons de disques demandent une compensation générale, car les ayants droit n'avaient pas donné leur accord à un quelconque droit au téléchargement », ajoute Svartholm Warg. Acune date de délibération n'à pour le moment été fixée. A qui donnera donc raison la justice suédoise ? Aux pirates ou aux corsaires ?