Née d'un projet de recherche académique au MIT, la société Akamaï Technologies vient de fêter en ce début Avril ses dix ans d'exploitation.
Peu connue du grand public, Akamaï est ce qu'on appelle un "Content Delivery Networks (CDN)", une sorte de réseau internet alternatif privé, s'appuyant sur 30 000 serveurs disséminés à travers le globe, dupliquant en permanence, le contenu des sites web de ses clients afin d'accélérer la vitesse d'accès des internautes à ces derniers.
Interrogé en février par NetEco, Julien Coulon, Industry Manager International chez Akamai Technologies, précisait la stratégie du groupe: "lorsqu'il y a un déséquilibre, les opérateurs transfèrent leur trafic vers d'autres opérateurs. Dès lors, il n'est pas rare de voir un internaute parisien qui visite un site hébergé à Paris, passer par Amsterdam ou Washington sur la partie réseau. Ce n'est donc plus la route la plus rapide qui relie l'internaute au centre serveur, mais bien la route la moins chère aux dépens de la qualité de service et de la performance d'affichage du site."
En 10 ans la société a bien grandi et compte désormais plus de 1 300 collaborateurs à travers le monde, générant un chiffre d'affaires de 630 M$.
Mais le chiffre le plus impressionnant est sans doute qu'elle fait transiter chaque jour sur son réseau près de 20% du trafic web mondial dont celui de 75 des 100 premières sociétés américaines de commerce en ligne. Des clients qui représentent à eux seuls un chiffre d'affaires potentiel de 65 milliards de dollars et dont l'activité est donc étroitement liée à la bonne santé du CDN...