Un point de vue que ne partage pas Nvidia, actuel numéro un sur ce marché des cartes graphiques dédiées. Jen-Hsun Huang, cofondateur et PDG de la firme, a fait savoir tout le bien qu'il pensait de cette hypothèse à à l'occasion d'une conférence téléphonique donnée aux investisseurs jeudi et serait allé, selon le site TGDaily, jusqu'à surnommer « Laughabee » le projet Larrabee (to laugh signifie rire).
Selon lui, les processeurs graphiques délivrent aujourd'hui des performances exceptionnellement élevées, et il faudrait qu'Intel parvienne à surmonter bon nombre de difficultés avant de pouvoir commencer à rivaliser avec la gamme des GeForce. « Les gens n'achètent pas des produits Nvidia parce qu'ils le doivent, ou parce qu'ils peuvent le faire. Ils le font parce qu'ils le veulent », aurait déclaré Jen-Hsun Huang.
Le projet d'intégration d'un contrôleur graphique au CPU de façon à faciliter les échanges entre les deux éléments, qui pourrait voir le jour dès la sortie de Nehalem, ne convainc pas non plus le PDG de nVidia, qui rappelle qu'Intel a déjà laissé entendre à plusieurs reprises que les contrôleurs graphiques intégrés pourraient un jour détrôner les cartes graphiques dédiées, sans succès.
Aujourd'hui capables de délivrer des performances maximales en termes de rendu 3D, les fabricants de cartes tentent d'adapter leurs puces à de nouveaux usages, comme la décompression de flux vidéo haute définition pour laquelle ils viennent soulager le processeur principal qui peut alors être consacré à d'autres tâches, ce qui tendrait à les rendre de plus en plus incontournable. Intel devra donc parvenir à surmonter toutes les difficultés liées à la réalisation de sa nouvelle architecture pour convaincre fabricants et consommateurs que la carte graphique 3D n'est plus ce qu'elle était...