Comme les poids lourds américains, IBM en tête, le groupe français s'active sur le marché des superculateurs, le CEA apprécie. Le Commissariat à l'énergie atomique a commandé un Bull NovaScale, avec l'aide du GENCI (Grand équipement national de calcul intensif), société civile détenue à 50% par l'Etat, à 20% respectivement par le CEA et par le CNRS, à 10% par les universités.
« Cette commande témoigne de l'importance qu'accorde le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche au calcul haute performance... essentiel pour accélérer l'innovation et renforcer la compétitivité », a souligné dans un communiqué Catherine Rivière, présidente du GENCI.
Fruit des travaux menés par Bull, la direction des applications militaires (DAM) du CEA et ses partenaires dans le cadre du pôle System@tic, ce supercalculateur est basé sur une architecture hybride. Serveurs spécialisés et généralistes sont associés au sein d'un grand cluster (1068 nœuds généralistes de 8 cœurs chacun - processeurs Intel - et 48 nœuds GPU de 512 cœurs chacun), pour répondre à des besoins de production et de recherche. Quant au socle logiciel, il est open source.
Ainsi conçu, ce Bull NovaScale est censé porter à plus de 300 Téraflops la puissance de calcul du site CEA/DAM de Bruyères-le-Châtel (Essonne). Le supercalculateur sera intégré en 2009 pour être utilisé dans différents domaines de recherche, dont la climatologie, la recherche spatiale, l'aéronautique, l'énergie et les sciences de la vie.