Larousse.fr réinvente l'encyclopédie en ligne

Matthieu Dailly
Publié le 14 mai 2008 à 12h24
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« Partageons nos connaissances ». Relayée par plusieurs médias, l'ouverture du portail de l'éditeur francophone, Larousse.fr, a fait grand bruit, mardi 14 mai. L'encyclopédie « contributive », que la filiale du groupe Hachette Livre vient ici de lancer, propose gratuitement plus de 150 000 articles validés et s'appuie sur un modèle alliant ses propres contenus à ceux de contributeurs.

« Nous avons dû faire face à des vagues de près de 40 000 connexions par heure », s'est étonné hier Sebastien Catelin, chef de projet chez Larousse, lors d'une conférence de presse marquant l'évènement. Un relatif succès donc, qui marque un tournant important dans l'histoire du groupe.

Principal éditeur de dictionnaire en France, Larousse est confronté à l'extinction « du marché des encyclopédies papiers, a expliqué Isabelle Jeuge Maynart, le PDG de Larousse. Ce portail fait partie d'une stratégie bien plus large d'identification, entre autres, de nos lecteurs et de leurs attentes, par les mots clés et recherches », a-t-elle poursuivi. Le site ne devrait pas, « à court terme », héberger de publicités.

Développé pendant deux ans, Larousse.fr fait donc la distinction entre contenus professionnels, couverts par le droit d'auteur et rigoureusement vérifiés, et ceux théoriquement moins fiables des internautes dont le site n'est que l'hébergeur. Un schéma inédit, adapté à l'histoire du groupe et qui illustre la recherche tardive d'un équilibre dans le marché des encyclopédies en ligne dont Wikipédia, de la Wikipedia Foundation et le futur Knol de Google, sont deux bruyants acteurs.

« Grâce au système de notation, nous pourrons choisir certains contributeurs dont nous aurions remarqué les qualités d'experts. Ils auront alors la possibilité d'être rémunérés en droit d'auteur pour la publication d'articles professionnels, explique Isabelle Jeuge Maynart. C'est pour nous un moyen d'élargir le champ des savoirs, de trouver de nouveaux spécialistes ». Larousse espère ainsi éviter le pillage éditorial qui s'opère sur la toile. Car pour Sebastien Catelin « soixante pour cents des contenus de Wikipedia sont de simples traductions. Tandis que pour Knol la monétisation par la publicité dénature la notation des articles ». Outre ses accords avec la National Géographic Channel, pour enrichir son offre vidéo, Larousse s'est dit « ouvert aux partenariats ».
Matthieu Dailly
Par Matthieu Dailly

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