Une vulnérabilité qui fait peur. Sept pays de l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) ont signé avec l'Allied Command Transformation, mercredi 14 mai, un accord visant à construire à Tallinn (Estonie), un centre collaboratif d'excellence pour la défense cybernétique. Une décision en partie justifiée par « l'importante attaque cybernétique qu'ont subi les institutions estoniennes il y a un an ».
Effectivement, le 27 avril 2007, l'Estonie avait été victime d'attaques massives sur les réseaux Internet du gouvernement, de banques et de médias. Le jour précédent une crise diplomatique avec Moscou avait éclaté après la décision estonienne de retirer du centre de Tallinn un monument aux morts datant de l'occupation soviétique. La Russie avait alors immédiatement démenti son implication dans l'affaire.
Selon le chef d'état-major estonien, le général Ants Laaneots, ce centre aura donc pour objectif
« d'améliorer l'interopérabilité, la coopération et les mécanismes juridiques » en matière de défense cybernétique au sein de l'Alliance. Une sage résolution étant donnée la dépendance grandissante des sociétés vis-à-vis des réseaux et la multiplication des attaques, particulièrement en provenance des pays en développement où la population d'internautes grandit de jour en jour.