Fondateur de Jamespot.com, alain-garnier présente Jamespot.com, un nouvel outil de « bookmarking social » permettant de gérer, commenter et partager ses meilleures adresses de sites internet.
JB-Alain Garnier, bonjour". Comment définissez vous votre service et surtout comment le distinguez vous d'autres outils de "social bookmarking" comme del.icio.us, baagz, yoono ou yoolink ?
AG -Bonjour, c'est vrai qu'on a vu fleurir de nombreux services sur ce sujet car je pense qu'ils répondent à une attente profonde du Web d'aujourd'hui : sous le flot d'informations, il est devenu nécessaire de filtrer, sélectionner mais aussi conserver, et les outils de « Social Bookmarking » répondent bien à cet enjeu.
Pour revenir à votre question, je dirais que ce qui différencie Jamespot des autres outils de bookmarking social, c'est la capacité de faire en une seule opération le bookmarking (je choisis une page), le clipping (je prends un bout de texte, photo, vidéo...) et le publishing (je crée une page web qui les met en forme -qu'on appelle un Spot sur Jamespot !-) ; Et le tout en un clic !
Avec bien entendu toute la latitude pour inviter des contacts sur son Spot, les rendre contributeur, de rendre son Spot public ou privé etc.... Ce qui permet des usages aussi bien grands public (associations, fans de chanteurs, passionnés d'un thème, ...) ou d'usages plus professionnels (monter un dossier, une réunion, animer un groupe d'experts).
Les « bout du Web» sélectionnés par les utilisateurs forment donc des pages aussi lisibles qu'un blog, sans avoir besoin d'écrire des articles. Car il est plus facile, immédiat de commenter une information que de la produire !
JB -Comme Yahoo, pensez vous que l'avenir des moteurs de recherche passe par la constitution d'index réalisés par des humains ?
AG -La pertinence est une question sans fin, car elle renvoie à la vision personnelle et contextuelle qu'on peut avoir d'une information. Donc l'humain est au centre. Je ne crois pas à un avenir ou l'index, pour reprendre la formule, est construit uniquement par des humains. C'est d'un point de vue volumétrique hors de portée. En revanche, que l'algorithme de pertinence d'un moteur utilise de manière très centrale la dimension humaine, alors là je pense que oui, c'est l'avenir. Pour donner une image, c'est comme si on créait autant de Google et autant d'algorithme de PR qu'il y a de configurations de liens entre les personnes. C'est inimaginable aujourd'hui. Mais c'est possible et ce serait formidable.
Plus prosaïquement, à l'heure ou la moindre requête Google propose des millions de pages de résultats : lesquelles comptent pour moi? Laquelle choisir? A nouveau, l'effet social joue à plein. Le « bouche à oreille » version Web, qui donne la primauté aux informations de mon réseau filtrées par mes centres d'intérêt, est aujourd'hui la solution qui semble être la plus pertinente. C'est exactement ce qu'on voit tout les jours sur Jamespot.
JB -Comment comptez vous monétiser cet index ? La publicité ? Les liens sponsorisés ? La location de la base de données ? Une version pour les entreprises ?
AG -Notre modèle est basé sur quatre piliers de revenus. Pilier numéro 1, la publicité classique (bandeaux, liens sponsos etc...) ; en revanche, aujourd'hui, notre politique vis-à-vis du mail est très stricte : nous ne revendons pas les bases. Même si on ne s'interdit pas de le faire, je pense que les revenus du Web sont ailleurs ; Pilier numéro 2, les partenariats Web (liens avec des enseignes, marque blanches...), Pilier numéro 3, une version premium à venir, à l'instar de ce qui se fait pour les blogs ou pour quelques euros par mois l'utilisateur bénéficie de fonctionnalités plus développées ; enfin Pilier numéro 4, une version entreprise, en mode SAAS (Software As A Service) que nous envisageons de lancer pour la fin de l'année.
JB -De quel moyens financiers disposez vous ? Recherchez vous des partenaires ? De quel type ?
AG -Jamespot.com est aujourd'hui autofinancé, par ses fondateurs d'une part, par des prestations conseil, réalisation autour de la problématique. Les associés ont déjà crées, dirigés antérieurement d'autres sociétés tel que Arisem, Manréo, CVFM, Evalimage. Nous avons été approchés par des business angel notamment suite à la loi TEPA sur l'ISF (qui au passage est une bouffée d'oxygène pour les startup en France en mal de financement) ; et nous attendons le moment opportun pour accélérer sans doute avec des VC afin d'épauler notre croissance internationale. D'ailleurs, le site est déjà disponible en douze langues et notre trafic se partage aujourd'hui entre un tiers US, un tiers Europe et un tiers (Amérique du Sud, Moyen Orient, et Chine)
JB -Alain Garnier, je vous remercie.
Alain Garnier : « Jamespot se différencie des autres outils de bookmarking social »
Publié le 17 juin 2008 à 11h37
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