« Ces ordinateurs capables de faire un million de milliards d'opérations par seconde seront les moteurs de la recherche et de la technologie de demain », lançait Nicolas Sarkosy, en mars, au CeBIT de Hanovre. L'hexagone compte, à présent, 34 systèmes dans les 500 premiers contre 17 seulement six mois plus tôt. Le plus puissant d'entre eux est celui qui a été installé en début d'année au CNRS. Réactualisée deux fois par an, cette liste est compilée par des chercheurs du Lawrence Berkeley National Laboratory, l'Université du Tennessee et l'université de Manheim en Allemagne.
Le système numéro un, baptisé « Roadrunner », a pour sa part été construit par IBM pour le département américain de l'énergie au National Laboratory de Los Alamos. Il sera utilisé pour faire des simulations de comportement d'armement atomique dans les premières fractions de secondes après l'explosion. Le coût de cette machine est évalué à 130 millions de dollars. Thomas D'Agostino, administrateur de la National Nuclear Security Administration, cité par le New York Times, explique que « si les 6 milliards d'êtres humains de la Planète utilisaient une calculatrice 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, il leur faudrait 46 années pour faire ce fait RoadRunner en une journée ».
Côté fournisseurs, IBM et HP avec respectivement 210 et 183 dominent très largement ce marché. Quelques autres acteurs comme Dell, SGI et Cray arrivent également à tirer un peu son épingle du jeu, sans compter Intel qui domine encore plus largement en « motorisant » 375 systèmes sur 500. Les multicoeurs sont également très présents et l'évolution est rapide. Les microprocesseurs quadricoeurs sont déjà présents sur 283 systèmes contre 203 à double cœur. Les monocœurs ne sont plus que 11 dans cette liste. À noter également que 3 systèmes, dont le RoadRunner, utilisent le microprocesseur Cell développé pour la Playstation 3.