IBM et HP au top du "top 500 des supercalculateurs" mondiaux... la France suit

Matthieu Dailly
Publié le 19 juin 2008 à 12h13
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Désormais, le plus puissant des supercalculateurs au monde dépasse le pétaflop (un million de milliards d'opérations à la virgule flottante/seconde), et c'est un IBM. C'est ce que révèle le 31e « Top 500 supercomputer sites » présenté mercredi à la 23e conférence internationale sur les supercalculateurs organisée à Dresde en Allemagne. La France regagne quant à elle la quatrième place derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne.

« Ces ordinateurs capables de faire un million de milliards d'opérations par seconde seront les moteurs de la recherche et de la technologie de demain », lançait Nicolas Sarkosy, en mars, au CeBIT de Hanovre. L'hexagone compte, à présent, 34 systèmes dans les 500 premiers contre 17 seulement six mois plus tôt. Le plus puissant d'entre eux est celui qui a été installé en début d'année au CNRS. Réactualisée deux fois par an, cette liste est compilée par des chercheurs du Lawrence Berkeley National Laboratory, l'Université du Tennessee et l'université de Manheim en Allemagne.

Le système numéro un, baptisé « Roadrunner », a pour sa part été construit par IBM pour le département américain de l'énergie au National Laboratory de Los Alamos. Il sera utilisé pour faire des simulations de comportement d'armement atomique dans les premières fractions de secondes après l'explosion. Le coût de cette machine est évalué à 130 millions de dollars. Thomas D'Agostino, administrateur de la National Nuclear Security Administration, cité par le New York Times, explique que « si les 6 milliards d'êtres humains de la Planète utilisaient une calculatrice 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, il leur faudrait 46 années pour faire ce fait RoadRunner en une journée ».

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Au final, les États-Unis dominent toujours le monde du supercalcul avec 257 systèmes sur les 500 et une puissance cumulée représentant près de 60 % de la puissance globale des 500 machines. Viennent ensuite les trois nations européennes Royaume-Uni, Allemagne et France avec respectivement 53, 46 et 43 machines. On doit constater une amélioration de la situation du vieux continent qui totalise 184 systèmes rattrapant son retard par rapport aux États-Unis. À noter toutefois que la puissance cumulée des systèmes du Top500 présents aux États unis est double de celle disponible en Europe.

Côté fournisseurs, IBM et HP avec respectivement 210 et 183 dominent très largement ce marché. Quelques autres acteurs comme Dell, SGI et Cray arrivent également à tirer un peu son épingle du jeu, sans compter Intel qui domine encore plus largement en « motorisant » 375 systèmes sur 500. Les multicoeurs sont également très présents et l'évolution est rapide. Les microprocesseurs quadricoeurs sont déjà présents sur 283 systèmes contre 203 à double cœur. Les monocœurs ne sont plus que 11 dans cette liste. À noter également que 3 systèmes, dont le RoadRunner, utilisent le microprocesseur Cell développé pour la Playstation 3.

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