Plus de 300 milliards de pages ont été imprimées en France en 2007 à titre professionnel, chaque employé imprimant en moyenne 31 pages par jour (IPSOS). Ces quelques chiffres suffisent à positionner le débat...
La prise en compte de critères écologiques dans les activités de bureau fait partie intégrante de la mise en place d'un système de gestion environnementale. Les impacts environnementaux dans ce domaine ne sont pas aussi «visibles» que dans d'autres activités mais pour autant aussi désastreux.
Depuis peu de temps, l'impression est plus que jamais au centre des préoccupations citoyennes et technologiques des entreprises et plus particulièrement de leur DSI qui doivent désormais trouver les moyens de conjuguer impression et préservation de l'environnement. Dans ce contexte, différentes initiatives plus ou moins structurées, allant de la désormais célèbre mention « N'imprimez ce mail que si nécessaire » jusqu'aux efforts de Recherche & Développement visant à proposer des infrastructures d'impressions plus propres, voient le jour avec plus ou moins de succès. Mais au-delà de ces éléments se pose le problème de la bonne utilisation de l'impression dans son ensemble.
En effet, est-il toujours utile d'imprimer dans une qualité supérieure, sur des feuillets rectos uniquement, en couleur, en jet d'encre ou en laser... Les exemples ne manquent pas et pourtant par facilité et méconnaissance, l'on constate que la majorité des impressions en entreprises sont réalisées par défaut dans l'entreprise... l'onglet paramétrage étant ignoré ou occasionnellement utilisé par quelques collaborateurs sensibilisés ou désireux de préserver l'environnement. La notion de préservation étant une donnée importante quand on sait que, par exemple, la production de papier représente 14 % de l'exploitation forestière et continue d'augmenter à une vitesse effrénée, notamment en raison de la prolifération des échanges électroniques qui, paradoxalement, contribuent à accroître la volumétrie des impressions.
Alors oui l'heure est bien à la prise de conscience et à la mise en œuvre de processus de gestion permettant de gérer avec responsabilité les impressions en entreprises sans pour autant les impacter dans leurs performances opérationnelles. Dans ce contexte, un travail de fond a été entrepris par l'ensemble de la chaîne des professionnels. Ainsi, de concert entre les constructeurs, les éditeurs de solutions, sociétés de service et des entreprises utilisatrices, des initiatives ont permis d'orienter les développements technologiques d'aujourd'hui et de demain en prenant en compte tous les aspects liés à l'impression.
Les solutions de pilotage et de gestion des impressions sont un exemple probant de cette prise de conscience. En effet, comme souvent, pour des raisons économiques et désormais environnementales, ces dernières connaissent un succès notable car, totalement intégrées dans la chaîne de traitement documentaire. Elles peuvent désormais prendre en compte les spécificités de chaque document et l'imprimer selon des critères spécifiques en fonction de sa nature (haute ou basse définition, papier haute qualité ou recyclé, interdiction d'édition du document...). Toutes ces impressions étant automatiquement gérées pour s'assurer de la bonne application du dispositif au sein de l'ensemble des collaborateurs d'une entreprise.
A ce stade, l'on comprend donc parfaitement que les chantiers liés à l'impression se déplacent progressivement des Directions Achats et administratives vers les DSI. Ces dernières doivent mettre en place des infrastructures génératrices d'optimisation des coûts respectant l'environnement. On notera que, dans de nombreux appels d'offres, la notion de GREEN IT est désormais une exigence pour pouvoir répondre à un projet. Là encore, la réalité économique conduit à accélérer les prises de conscience.