Des rumeurs circulent sur la disparition des distributeurs automatiques de billets (DAB) en France fin 2025. En réalité, quatre grandes banques mettent leurs distributeurs en commun sous le nom Cash services. Aucun justificatif ne sera exigé aux DAB comme certains l’affirment en ligne.

 Rassurez-vous, les DAB seront toujours là en 2026 - ©ChiccoDodiFC / Shutterstock
Rassurez-vous, les DAB seront toujours là en 2026 - ©ChiccoDodiFC / Shutterstock

Depuis quelques semaines, réseaux sociaux et vidéos virales multiplient les annonces : la France se préparerait à supprimer tous ses distributeurs automatiques de billets à la fin de 2025. Pourtant, la Fédération bancaire française dément catégoriquement. BNP Paribas, Crédit Mutuel, CIC et Société Générale se coordonnent désormais autour d’une même organisation, comme on vous l'annonçait sur Clubic en 2023: Cash services, une nouvelle marque qui regroupe leurs distributeurs.

Que les aficionados du cash se rassurent. Les machines ne disparaîtront pas, mais elles porteront un nouveau logo. Les villes qui n’ont plus de DAB peuvent aussi demander l’installation d’une borne, en prenant les frais à leur charge. Au quotidien, chacun pourra donc continuer à utiliser les distributeurs quasiment comme avant.

Les distributeurs automatiques continueront de fonctionner, les banques les rassemblent sous une même enseigne pour garder le service partout

Certaines vidéos laissent croire à une disparition totale des distributeurs automatiques dans les prochains mois, à l'instar de celle que vous pouvez visionner ci-dessous, au titre alarmant : « Les distributeurs de billets vont disparaitre en France ».

Pourtant, si l'on va au bout de la vidéo, on comprend que ça n’est pas ce qui attend les clients des banques. BNP Paribas, Crédit Mutuel, CIC et Société Générale s’organisent désormais autrement pour maintenir ce service. Tous les distributeurs seront rassemblés sous le nom Cash services, visible sur les nouveaux automates déployés. Les clients des quatre banques continueront d’accéder à l’ensemble de leurs opérations habituelles sur ces machines : retrait, consultation de solde, virements. Les clients d’autres établissements, comme La Banque Postale, pourront toujours retirer du liquide.

Depuis plusieurs années, le nombre de paiements en espèces diminue en France. Selon la Banque de France, le cash représentait encore 43 % des transactions en 2024, contre 70 % en 2016. Ce changement d’habitude a pesé sur la gestion des DAB : 8 000 machines ont disparu depuis 2018. Au lieu de tourner la page, les banques choisissent une autre méthode : elles partagent les distributeurs pour limiter les dépenses. Le maillage ne s’efface donc pas.

Certaines communes, privées de distributeur depuis plusieurs années, pourront retrouver ce service si elles en font la demande. Dans ce cas, la mairie prend en charge l’installation et l’entretien. Cash services compte installer 7 000 sites d'ici à 2026, en zone urbaine comme rurale. Un même site pourra accueillir plusieurs appareils si besoin. Les usagers retrouvent ainsi leurs habitudes, sans changement d’accès ni obligation supplémentaire : la carte bancaire suffira, comme avant.

Le logo de Cash Services, ce regroupement de banques pour les DAB - ©sylv1rob1 / Shuttertstock
Le logo de Cash Services, ce regroupement de banques pour les DAB - ©sylv1rob1 / Shuttertstock

Les distributeurs automatiques ne demanderont pas de justificatif et les conditions de retrait restent identiques à celles d’aujourd’hui

Un autre bruit court : les banques s’apprêteraient à demander une pièce d’identité ou un document officiel pour retirer de l’argent à un DAB à partir de l’été 2025. Cette rumeur circule notamment sur X.com, relayée par le rappeur Akhenaton. Là encore, comme l'ont signalé d'autres twittos, aucune règle de ce type n’existe ni ne figure dans les projets des banques françaises.

Quand un client retire de l’argent à un distributeur automatique, il utilise sa carte bancaire et son code. Ce fonctionnement reste inchangé. Seuls les retraits aux guichets, face à un employé, nécessitent une vérification d’identité, mais ça, c'est en place depuis des années.

Les messages alarmistes provoquent souvent de la confusion. Pourtant, le retrait d’espèces n’imposera pas de procédure supplémentaire ni de justificatif. Les machines continueront de délivrer des billets sans que l'on ait besoin de fournir quelque justificatif que ce soit. Les chiffres le montrent encore : malgré la baisse d’utilisation, près d’un paiement sur deux s’effectue toujours en liquide. Les banques comptent donc préserver l’accès au cash, même si les distributeurs affichent un nouveau nom ou apparaissent dans des endroits différents, selon la demande des communes.