Afin que les disques à mémoire Flash, dits SSD, puissent être utilisés sereinement dans un environnement serveur, Sun et Samsung ont entrepris de mettre au point ensemble une nouvelle génération de cellules de mémoire Flash dont la durée de vie serait cinq fois supérieure à celle des produits actuellement disponibles dans le commerce. Plus rapide et moins gourmande sur le plan énergétique que les traditionnels disques durs, la mémoire Flash présente en effet un défaut majeur : une durée de vie estimée au mieux à quelques centaines de milliers de cycles lecture / écriture.
Selon les deux partenaires, la mémoire Flash se révèlerait tout à fait adaptée pour des usages serveurs comme la diffusion de vidéos, le stockage de très volumineuses bases de données, les volumes d'indexation d'un moteur de recherche ou, plus généralement, dans toutes les circonstances où un serveur doit être amené à délivrer des volumes de données très importants de façon non linéaire. A la différence du disque dur, avec lequel une tête de lecture doit se déplacer physiquement le long de plateaux magnétiques pour accéder à des informations, la mémoire Flash offre des temps d'accès quasi instantanés, et un nombre d'entrées sorties par unité de temps et par unité d'électricité bien plus intéressant.
Produite par Samsung, cette mémoire « longue durée » sera de type SLC (Single Level Cell), des cellules qui offrent de meilleures performances et une durée de vie plus importante que les puces MLC (Multi Level Cell). En revanche, ces dernières ont pour elles des capacités plus importantes, et des coûts de production nettement moins élevés.
Reste le problème du prix : alors qu'un disque dur de 1 To pour serveur ne coûte que quelques centaines d'euros, la mémoire Flash reste extrêmement onéreuse. En attendant sa démocratisation, ces disques resteront donc cantonnés à des utilisations bien précises.