Fondé le 1er novembre 2004, Digg.com est l'un des sites emblématiques de cette tendance que l'on nomme parfois le « Web 2.0 ». Les utilisateurs du service y sont invités à soumettre au vote des internautes les actualités qu'ils ont dénichées sur le Web. Les propositions qui reçoivent un nombre d'approbations suffisant quittent alors les pages satellite du site pour rejoindre la page d'accueil, où elles sont hiérarchisées aussi bien en fonction de leur date d'apparition que du nombre de votes reçus.
Inédit, à l'époque, ce modèle de valorisation par l'internaute de l'actualité a rapidement fédéré une importante communauté, et a donné lieu par la suite à la création de nombreux clones de Digg, dont les francophones Fuzz, Scoopeo ou Blogasty.
Ces dernières années ont vu l'acquisition progressive de tous les services prometteurs du « Web 2.0 » par des grands acteurs d'Internet : Flickr racheté par Yahoo, YouTube par Google, ou MySpace par le groupe News Corp de Rupert Murdoch, pour ne citer que les principaux. Google a-t-il des vues particulières concernant Digg, ou ne cherche-t-il qu'à faire un pied de nez à l'un de ses principaux concurrents, Microsoft ?
Cette acquisition valoriserait dix dollars chacun des vingt millions d'utilisateurs du service. Au sein de la communauté Digg, on s'interroge. L'actualité la plus votée du jour s'intitule justement « Google en négociations pour racheter Digg autour de 200 millions de dollars ».