L'informatique virtuelle repose sur la dématérialisation, via la toile, des logiciels et applications traditionnellement rattachés à un ordinateur. Les capacités de calculs peuvent ainsi être dispersées entre plusieurs appareils et plusieurs lieux, en un « nuage de serveurs », à l'instar de ce qui est fait pour les calculs scientifiques (calculs distribués). L'avantage résiderait non seulement dans une réduction des coûts, mais aussi dans une meilleure gestion des ressources énergétiques.
Le nouveau service d'AT&T va d'ailleurs s'appuyer sur des technologies acquises auprès d'USInternetworking (USi) et cinq « super-IDC » (Internet Data Center) situés aux États-Unis, en Europe et en Asie. Ils serviront de passerelle régionale pour l'hébergement, la gestion des applications à la demande, les ressources de calcul, et le stockage des données. « Les entreprises recherchent des fournisseurs de services pour les aider à bâtir et gérer des infrastructures évolutives, de nouvelle génération, afin de soutenir leurs applications critiques », déclare Melanie Posey, directrice d'études au cabinet d'analyses IDC. Ce type de service cible effectivement les activités saisonnières ou imprévisibles, ou encore caractérisées par de fréquentes pointes de trafic. Il est donc facturé (par jour) selon l'utilisation.
Selon un rapport du Gartner, « bien que le marché des services d'infrastructures corresponde à 5% du marché de l'externalisation des centres de données, il représente un marché assez important de près de cinq milliards de dollars de dépenses pour les utilisateurs finaux ».