Après s'être offert un comité directeur de 18 membres, l'Institut européen d'innovation et de technologie (IET) débute, timidement, ses travaux par une réunion inaugurale dans ses locaux à Budapest, en Hongrie. Présent lundi pour cette occasion, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a déclaré : « en s'attachant durablement les services des meilleurs étudiants, chercheurs et collaborateurs d'Europe et du reste du monde, l'Institut apportera un formidable atout aux milieux communautaires voués à la recherche et à l'innovation. Il fournira un terrain propice à l'éclosion d'idées nouvelles et contribuera à transposer celles-ci dans la réalité ».
Ce projet de pôle d'excellence dédié à l'éducation, la recherche et l'innovation, est inspiré du Massachusetts Institute of Technology (MIT), prestigieux centre de recherche universitaire étatsunien. En Europe, tout reste à concrétiser. Désigné le 30 juillet dernier, le comité directeur de l'IET devra, dans un premier temps, définir les orientations stratégiques de l'Institut et choisir, d'ici la fin 2009, voire début 2010, sa « base opérationnelle », autrement dit deux ou trois premières « communautés de la connaissance et de l'innovation » (CCI).
L'entité devrait être financée par la Commission européenne et les Etats membres de l'UE à hauteur de 308,7 millions d'euros jusqu'en 2013. Plus de 2 milliards d'euros supplémentaires devraient émaner du secteur privé. Selon les termes de José Manuel Barroso, « en renforçant la capacité de l'Europe à combler le fossé de l'innovation avec ses principaux concurrents, l'IET participera à la mise en oeuvre d'une Europe des résultats ». Comment passer de la théorie à la pratique ?