Le spécialiste de la mémoire Flash Sandisk vient de refuser une offre d'achat formulée par le sud-coréen Samsung. Cette dernière valorisait pourtant Sandisk à 5,85 milliards de dollars, un montant presque deux fois supérieur à sa capitalisation boursière du début du mois de septembre, avant que commence à transpirer les rumeurs relatives à cette tentative d'acquisition.
Selon Sandisk, la proposition de Samsung ne serait pas en adéquation avec la valeur réelle de l'entreprise. Eli Harari, PDG de la firme américaine, a par ailleurs dit regretter que son concurrent tente de forcer ce rachat de façon opportuniste dans une période de ralentissement pour l'industrie. Du côté de Samsung, on déplore que la direction de Sandisk continue à s'accrocher à une « valorisation irréaliste ».
D'après les analystes d'iSuppli, Sandisk serait aujourd'hui le plus important acheteur de modules de mémoire Flash au monde, des mémoires qu'il se procure auprès de fabricants comme Samsung ou Toshiba pour équiper ses baladeurs, disques SSD et cartes mémoire. La firme n'est pas au mieux : en bourse, son cours a dévissé de 59% depuis le début de l'année.
Elle a en outre fait état de pertes s'élevant à 67,9 millions de dollars sur le deuxième trimestre de l'année. A 26 dollars par action, l'offre de rachat formulée par Samsung représente pour les actionnaires de Sandisk une prime de 80% par rapport au cours du titre à la clôture de la bourse lundi soir.