Filiale du géant mondial de la communication Omnicom, l'agence DDB France organisait cette semaine ses «digital days», deux journées destinées à partager sa vision de la communication numérique
Une vision reposant sur l'idée que l'internet est une révolution en cours, pour laquelle tout reste encore à inventer et où personne ne détiendrait de vérité ce qui imposerait aux agences d'être avant tout des carrefours pour de nouvelles idées et de nouvelles compétences.
Pointant du doigt l'émergence des « conversations entre les internautes », notamment sur Twitter ou Facebook, les intervenants ont ainsi invité les marques à faire preuve d'originalité pour capter leur attention. « Les internautes regardent de moins en moins les bannières graphiques et risquent de réagir négativement en cas d'intrusion d'un discours trop commercial. Pour susciter leur intérêt, il faut innover et susciter l'engagement des internautes » explique Thomas Clément, pionnier du podcasting et consultant chez Tribal DDB.
Parmi les bonnes pratiques, les équipes de DDB ont présenté l'application de réalité augmentée Sekai camera, combinant GPS et RFID, permettant d'ajouter des informations à ce que filme son iPhone, le Ballers Network, une application Facebook conçue par Nike, simplifiant les mises en relation entre joueurs de basket amateurs, le site Cook'n'share, un réseau social autour des recettes de cuisine lancé par la marque Pyrex (ustensiles de cuisine) et son agence MS&L France ou encore le site Mentos Kiss, permettant aux internautes d'embrasser un mannequin.. à travers leur webcam.
Des formats créatifs qui s'inscrivent d'ailleurs dans la continuité de vieux formats comme les réunions Tupperware ou les Soap Opera. « L'internet permet de revisiter ces vieux concepts mais agît à une toute autre échelle puisque des plates-formes comme Facebook peuvent permettre de toucher plusieurs dizaines de millions d'internautes » expliquent les consultants.
Bref, des campagnes digitales qui consisteraient avant tout à revisiter des concepts existants, quitte à prendre des risques et à se tromper, mais en intégrant le multimédia, le mobile et bien entendu ces « communautés », pierre angulaire de cette nouvelle forme de communication 2.0.