Un câble de plus au fond des océans. L'opérateur sud-coréen de téléphonie fixe KT vient d'annoncer la mise en service d'un tronçon du Trans-Pacific Express Submarine Cable (TPE), un réseau de télécommunications transpacifiques à haut débit (fibre optique). Le TPE, long de 18.000 kilomètres vise à relier la Corée du Sud, la Chine et Taïwan aux États-Unis, tout en permettant de faire face à l'évolution de la demande locale en bande passante. En effet, selon le TeleGeography Global Bandwidth Report, édition 2007, la demande de capacité transpacifique aurait augmenté de plus de 60% entre 2002 et 2007. Cette progression pourrait même doubler tout les deux ans, entre 2008 et 2013.
Annoncé en 2006 comme pouvant atteindre 5,12 térabits, ce nouveau réseau pourrait finalement atteindre « une capacité de six Terabit après la deuxième phase du projet », d'après KT. D'autres parts, avec l'arrivée de NTT Communications et AT&T au sein du consortium composé des câbloopérateurs China Telecom, China NetCom, China Unicom, KT Corporation, Chunghwa Telecom et Verizon Business, le TPE va également se ramifier du côté asiatique. Il devrait à terme relier le Japon.
Un siècle et demi après les premiers essais de câblage sous-marin, la bataille pour contrôler le réseau mondial s'amplifie donc. En témoigne les projets O3b ou le projet Unity. Ce dernier, initié par un consortium de six multinationales dont Google, vise à construire un câble optique de 10.000km de long pour relier le Japon (Chikura) aux États-Unis (Los Angeles). Un moyen pour les opérateurs de faire baisser les coûts de circulation des informations dans le réseau mondial de câbles.