Kodak supprime 10 000 emplois supplémentaires

« Alors que les ventes de nos produits et services traditionnels baissent plus vite que prévu, nous réduisons nos coûts plus agressivement ». Cette annonce du PDG du géant mondial de l'imagerie intervient quelques mois après l'annonce du plan de restructuration prévoyant la suppression de 20 % des effectifs mondiaux, avec la fermeture ou la cession d'un tiers des unités de production d'ici à fin 2006. Ce plan de réorganisation mondiale touche le Brésil, la Chine et le Royaume-Uni ainsi que la France par le biais du site historique de Chalon-sur-Saône (270 postes déjà supprimés, 340 d'ici quelques mois, avec un arrêt des activités majeures prévu sous 2, 3 ou 5 ans).

L'entreprise est touchée par la chute de la demande de produits argentiques et doit faire face à une baisse de 25% par an de ses ventes de papier noir et blanc. Vivement critiqué pour avoir tardé à engager la restructuration vers le numérique nécessaire à la bonne santé de l'entreprise, Dan Carp a cédé en juin sa place de directeur général à Antonio Perez, ancien de Hewlett-Packard. Ce dernier accélère donc la restructuration entreprise par son prédécesseur. Le groupe employait 64 000 personnes fin 2003 et 54 800 à la fin de l'année dernière. Ce chiffe va être divisé de moitié pour ramener les effectifs au chiffre souhaité de 25 000 salariés.

Avec ces mesures, le groupe espère économiser 800 millions de dollars par an et avoir complété sa restructuration à la mi-2007. La division numérique en revanche se porte bien. Ses ventes ont augmenté de 43% au deuxième trimestre et ont, pour la première fois, dépassé celles des films traditionnels sur le seul mois de juin.