C'est le 19 novembre dernier que l'opérateur SFR devait lancer son « Appli Store », un kiosque de téléchargements de programmes tiers pour ses netbooks sous Linux, des EeePC d'Asus au M! PC Pocket dévoilé il y a quelques semaines.
Mais force est de constater qu'à cette heure encore, il n'est toujours pas ouvert. SFR invite simplement les développeurs à soumettre leur œuvre sans réellement savoir réellement de quoi il en retourne. L'opérateur a tout de même convié il y a quelques jours blogueurs et développeurs pour faire parler de ce service qui ne devrait finalement voir le jour que « dans le courant du mois », avec un lancement en version mobile en 2009. Les smartphones sous Windows Mobile et les mobiles haut de gamme compatibles Java devraient d'ailleurs être les premiers compatibles.
Le « Appli Store » est assez ambitieux dans la mesure où il va permettre à l'opérateur de diversifier à moyen terme ses revenus. Plutôt que d'agréger des revenus principalement autour de services mobiles ou de services autour des mobiles (data, SMS, services surtaxés), SFR va ponctionner une partie du chiffre d'affaires lié au téléchargement d'applications sur ses mobiles comme le fait déjà Apple sur ses iPhone et iPod Touch. A terme, ce sont plusieurs centaines de milliers de mobiles et MID/UMPC compatibles qui pourraient ainsi accéder à ces contenus.
Ce sont près de 50 applications qui seront mises en ligne au départ, toutes gratuites. Encore une fois tout comme Apple, SFR va ensuite permettre aux développeurs de commercialiser des applications payantes, l'opérateur redistribuant 70% du prix de vente du logiciel à son créateur. Mais assez étrangement, ces applications payantes ne seront disponibles que l'année prochaine. S'inspirant cette fois de l'Android Market de Google, SFR préfère donc tester sa plateforme avec des logiciels gratuits avant de passer ensuite au payant, fort du soutien d'éditeurs tiers renommés.
Pour rappel, SFR s'est associé à Adobe et Intel pour notamment utiliser la technologie « Air » pour créer des applications multi-écrans, de la télévision au PC en passant par les lecteurs multimédia ou les smartphones. Reste à savoir les mobinautes plébisciteront cette plateforme de téléchargement de contenus.