La riposte graduée fait des éMules et les mesures anti-piratage européennes pourraient ainsi s'exporter outre-atlantique prochainement. Le projet de loi qui défraie la chronique en France inspire pourtant la MPAA, pour qui la lutte contre le piratage sur Internet est une des principales priorités. Elle recommande la mise en place de dispositifs de détection et de suppression automatique des contenus illicites ou encore des filtrages à l'échelle du pays, comme on en trouve notamment au Royaume-Uni.
Les studios hollywoodiens souhaitent par ailleurs que des pressions économiques soient exercées sur les pays qui ne font pas d'effort face aux pirates industriels, qui copient à grande échelle des films et de la musique. Ils pointent du doigt tout particulièrement la Chine et la Russie, tout en attirant aussi l'attention d'une manière générale sur d'autres pays comme le Canada, l'Inde ou encore l'Espagne.
Néanmoins à l'image des pirates, la MPAA est très concernée par la qualité des vidéos diffusées illégalement sur la toile. Pour preuve, l'association interprofessionnelle déteste elle aussi les camcordings (souvent appelés à tort screeners), ces enregistrements de piètre qualité réalisés à l'aide d'un caméscope filmant directement un écran de cinéma, puisqu'elle a déjà travaillé à l'établissement de règles au Mexique, pays dans lequel le phénomène aurait atteint des proportions de crise. Bonne nouvelle !
Reste à espérer que Joe Biden change de fusil d'épaule face aux nombreux virulents commentaires laissés à l'égard de ces recommandations sur le site de la future équipe présidentielle. Farouche partisan de la propriété intellectuelle, le futur vice-président des États-Unis est effectivement étroitement lié à la RIAA et à la MPAA.