Quand le numéro un mondial des mobiles s'enrhume, c'est tout le secteur des téléphones qui est malade ? En attendant de vérifier cet adage, Nokia vient de publier ses résultats financiers pour le quatrième trimestre 2008. Et après le nippo-suédois Sony Ericsson en début de semaine, c'est au tour du Finlandais Nokia de décevoir les marchés financiers avec une baisse des bénéfices plus importante que prévu et des estimations de croissance pour 2009 revues à la baisse.
Car les résultats financiers sont effectivement moins bons que prévu avec un chiffre d'affaires de 12,7 milliards d'euros, en baisse de 19% par rapport à l'année dernière et en hausse de 3% de manière séquentielle. Au quatrième trimestre, le bénéfice net a baissé de 67% passant de 1,84 milliard d'euros fin 2007 à 576 millions d'euros. Conséquence directe, l'action de Nokia cotée à la bourse d'Helsinki chute actuellement de près de 6%.
Au niveau des chiffres marquants des résultats financiers de Nokia, la société a annoncé avoir écoulé 15,1 millions de smartphones S60 au quatrième trimestre (contre 15,5 millions au 3ème trimestre ou 18,8 millions au 4ème trimestre 2007), dont 8 millions de N-Series et 3 millions de E-Series. Au total, ce sont 305 millions de mobiles qui ont été commercialisés pendant cette période, ce qui assure à Nokia 37% de parts de marché contre 38% au 3ème trimestre ou 40% au dernier trimestre 2007. Nokia compte garder une part de marché similaire au premier trimestre 2009.
Concernant les estimations de Nokia pour l'année 2009, la société ne se montre guère plus optimiste, tablant sur une baisse des ventes en volume de 10% du marché des mobiles du fait de la situation économique actuelle. A noter également la hausse de 37% des revenus générés la division « services et logiciels » de Nokia avec un CA de 158 millions d'euros. A croire que la stratégie OVI consistant à commercialiser cartes, musiques ou jeux commence à permettre à Nokia de diversifier ses sources de revenus. Nokia a enfin consacré un budget de 1,7 milliard d'euros à Qualcomm pour mettre un terme aux procès réciproques liés à l'utilisation de certains brevets sur des technologies 3G.