Les opérateurs télécoms ne connaitraient-ils pas (encore) la crise ? Selon une étude rendue publique aujourd'hui par TNS media intelligence, les trois opérateurs mobiles historiques sont dans le top 5 des premiers annonceurs français plurimédia.
Qu'il s'agisse de presse écrite, de radio, de télévision, de publicités en extérieur, de publicités cinéma ou d'Internet, SFR, Orange et Bouygues Telecom ont en effet été parmi les marques à investir le plus en communication au cours de l'année 2008.
Le premier annonceur français est une fois de plus Renault qui accentue son leadership en augmentant de 25,7% ses investissements publicitaires par rapport à 2007 pour atteindre 414 millions d'euros. SFR et Orange gardent respectivement leur seconde et troisième place du classement, mais modèrent leurs investissements publicitaires (avec 352 et 308 millions d'euros d'investissement). Orange a ainsi profité du lancement de l'iPhone d'Apple pendant quelques mois en exclusivité pour lancer depuis la mi 2008 une importante campagne de communication alors que SFR en a fait de même avec les Blackberry Storm et avec la sortie des offres ADSL sous sa propre marque suite au rachat de Neuf Cegetel.
En quête de visibilité, Bouygues Télécom a crée la surprise en 2008, « avec une très forte augmentation de ses investissements (+39,8%), qui place la société au cinquième rang des premiers annonceurs français les plus communicants », a précisé TNS media intelligence. Ses investissements se sont montés à 260 millions d'euros.
Au total, les opérateurs mobiles historiques ont donc consacré la somme 1,234 milliard d'euros pour leurs campagnes de communications plurimédia en 2008 sur un marché qui a représenté 24,8 milliards d'euros). « L'année 2008 a connu une décélération de la croissance (+4,1% en valeur brute et +5,3% en données brutes redressées) des investissements plurimedia, qui se poursuit », précise l'institut d'études.
Détail intéressant, de tous les médias véhiculant des publicités, c'est Internet qui a connu la plus forte croissance des investissements publicitaires (+19%), attirant davantage de nouveaux annonceurs (+25%). La presse papier a progressé de +3,1%, la radio connait un bilan mitigé en termes d'investissements publicitaires, la télévision croit grâce à la TNT mais baisse (-7,6% en durée de publicité) à cause des chaines hertziennes. Enfin, la publicité extérieure a bénéficié d'une année plus favorable que la précédente grâce à 325 nouveaux annonceurs.