Parfois éclipsée par le Japon ou la Chine, la Corée du Sud était en vedette ce jeudi à NetExplorateur, un forum réunissant près de 300 décideurs politiques, économiques et médiatiques, organisé au Sénat, à Paris.
Détruit par une terrible guerre civile dans les années 50, ce pays de cinquante millions d'habitants est néanmoins parvenu à devenir la douzième économie mondiale en quelques décennies. « Le revenu moyen des sud-coréens a été multiplié par 11 en quarante ans, en grande partie grâce à l'économie de la connaissance. Le gouvernement a crée une dizaine de grands laboratoires de recherche et continue de mener de grands programmes d'investissement dans le très haut débit, la télévision mobile, la robotique ou les villes numériques : les u-cities » a expliqué Patrice Nordey, en charge de L'Atelier Asia, la structure de veille de la banque BNP Paribas.
Un volontarisme étatique également relayé par les entreprises et la population. « Nous sommes un petit pays, presque une île, et nous avons rapidement compris que nous devions investir dans cette économie de la connaissance pour sortir de l'ombre de géants comme le Japon ou la Chine. L'internet a également été une révolution culturelle en nous ouvrant au reste du monde » explique Jaewong Lee, Fondateur de l'opérateur sud-coréen Daum Communications corp et du fonds d'investissement Sopoong Ventures.
Journal citoyen OhMyNews, réseau social CyWorld, gadgets révolutionnaires conçus par Samsung ou LG .. le pays anticipe les nouvelles tendances et des géants américains comme Facebook ou Google ne dépassent d'ailleurs pas les 2 ou 3% de parts de marché sur le web sud-coréen.
Un techno-enthousiasme qui fait en tout cas la fortune d'entrepreneurs locaux et dont pourrait certainement s'inspirer la France dont le volontarisme du gouvernement ou de sa population en matière de NTIC appartient désormais sans doute.. au passé.