« Take me down to the Paradise City... »
Théâtre de nos futurs exploits, Paradise City est la ville imaginée par Criterion Games à grand renfort de Guns'n'Roses histoire de mettre le joueur dans l'ambiance « destructrice » du titre. Burnout Paradise est un jeu de courses en environnement ouvert comme il en existe d'autres, mais au contraire de certains titres tels que les Need For Speed d'Electronic Arts, il n'y a pas ici de but particulier. Les développeurs n'ont conçu aucun scénario et, dans la peau d'un « simple » amateur de vitesse, le joueur doit se balader à travers la ville, affronter d'autres pilotes via des épreuves variées et remporter un maximum de victoires.Le seul véritable « objectif » est d'enchaîner les succès afin de débloquer le niveau de permis suivant. On démarre effectivement le jeu avec un permis « débutant » et au fur et à mesure des victoires, on passe les niveaux jusqu'à décrocher le permis Burnout Elite et même le Burnout Elite Gold qui récompense les meilleurs joueurs. Ces niveaux donnent accès à des voitures toujours plus puissantes jusqu'à atteindre un impressionnant total de 75 machines de courses, toutes fictives, mais plus ou moins inspirées de modèles réels. De manière assez schématique, il est possible de distinguer trois catégories de véhicules : agression, cascade, vitesse.
L'ensemble est à la base varié et permet de bien s'amuser en multipliant les courses durant les premières heures de jeu. Ensuite, les choses se gâtent un peu du fait de quelques petits problèmes qui, mis bout à bout, peuvent provoquer une certaine lassitude. Tout d'abord, malgré la taille de la ville et la variété des environnements, les épreuves finissent par toutes se ressembler un peu. Il faut dire que pour relier rapidement un point A à un point B, il n'existe pas un million de chemins différents. Du coup, on emprunte assez souvent les mêmes tracés, les mêmes voies rapides et les mêmes raccourcis et c'est d'autant plus vrai que la concurrence est féroce.
Clavier ou manette, les contrôles ne posent jamais le moindre problème
Autre point qui a tendance à rendre les choses un peu pénibles parfois : l'absence de GPS. Dans un jeu véritablement ouvert où la ville, dynamique, a un rôle à jouer, cela ne pose pas de problème, mais là, le principal intérêt des balades est de reconnaître le terrain avant une course : on a déjà vu mieux. Du coup, l'absence de GPS est surtout le meilleur moyen de se perdre inutilement ou d'avaler du bitume pour rejoindre notre prochaine course. Pas tout à fait liée à l'absence de GPS, le problème de navigation durant les courses rejoint tout de même ce défaut que nous en sommes en train d'évoquer.
« Where the grass is green and the girls are pretty »
Tout est une question de point de vue, mais cela peut faire partie des choses qui crispent, de même que cette fichue DJ Diabolika qui sert de voix off à l'ensemble du jeu. Ses précisions lors des descriptions d'épreuves sont intéressantes, mais ses commentaires censés mettre un peu de vie à nos déambulations dans la ville sont exaspérants : répétitifs et jamais drôles, ils sont inutiles. N'exagérons cependant pas le problème, car ces quelques défauts sont, exception faite du style de conduite bien sûr, les principaux d'un jeu qui assure l'essentiel : donner un maximum de plaisir au joueur.
Motos, cycles jour / nuit, mode Party sont autant de bonus sympas intégrés au jeu
Burnout Paradise est donc un jeu résolument tourné vers l'arcade et, en ce sens, il ne faut pas espérer un comportement très réaliste des véhicules : on pousse la mécanique à pleine puissance et on ne se sert du frein qu'en de rares occasions ou pour réaliser certaines figures. Il ne s'agit pas d'une nouvelle orientation pour la série Burnout, mais il vaut mieux être prévenu avant, il n'est pas question de jouer à un remake « ville ouverte » de GTR ! Cela dit, le rythme des courses est enivrant, les cascades parfois très impressionnantes et les nombreux crashs font presque frissonner le joueur tant ils sont bien rendus.
Les esprits chagrins retiendront la limitation à 60 images par seconde, nous préférons insister sur la fluidité exemplaire. Histoire de vous donner une petite idée, sachez qu'un Core 2 Duo 2,4 GHz épaulé par 2 Go de mémoire et une GeForce 9800 fait tourner le jeu au maximum de détails en 1 680 x 1 050. Pour ne rien gâcher et en dehors des commentaires de DJ Diabolika, la bande-son n'est pas mal du tout avec des musiques de circonstance et des bruitages sympas. Enfin, le multijoueur arrive comme la cerise d'un gâteau appétissant. La ville sert alors de lieu de rencontre entre les joueurs qui peuvent rejoindre des courses opposant un maximum de huit d'entre eux et des défis coopératifs... Seul regret : pas de mode en écran partagé.
Conclusion
Disponible depuis déjà un an sur consoles, Burnout Paradise aura pris son temps pour débarquer sur PC, mais compte tenu de l'optimisation générale du titre, on ne saurait s'en plaindre d'autant qu'il ne s'agit pas de la version de base, mais de l'Ultimate Box. Criterion a effectivement intégré les différents modules sortis durant ces douze derniers mois sur consoles afin de proposer un titre plus complet (motos, cycles jour / nuit, mode Party à huit sur la même machine...). Pour ce premier opus sur PC, Criterion ne s'est donc pas moqué du monde, mais les défauts des versions consoles sont toujours de la partie. On pense notamment à la relative répétitivité des épreuves et au côté un peu brouillon du repérage dans la ville. L'interface n'est pas non plus un modèle du genre, mais le dynamisme des courses, la nervosité des défis « survie » et le côté spectaculaire des cascades / crashs devraient être suffisants pour ravir les amateurs d'arcade avides de sensations fortes.Burnout Paradise nécessite une connexion Internet pour procéder à l'activation du jeu.
Ce jeu vous intéresse ? Retrouvez-le dans le