Les différents acteurs du monde des télécoms réagissent différemment face à la situation économique actuelle. Alors que les instituts d'études marketing tablent sur une baisse de 5 à 10% des ventes de mobiles cette année, LG, RIM et Nokia ont une stratégie différente pour conserver, voire augmenter, leurs parts de marché respectives.
Pour le sud-coréen LG Eletronics, la crise économique est une bonne occasion de se recentrer sur ses marchés les plus rentables. Yong Nam, le PDG de LG, a confirmé que le fabricant ne réduirait pas, voire augmenterait, ses investissements dans la recherche et le développement, le marketing, la stratégie de marque et le design. Fin 2008, LG Electronics a établi un centre de crise pour rassembler ses cinq unités opérationnelles, ses huit sièges régionaux et ses dirigeants afin de mettre en œuvre son plan de réduction des coûts. Objectif : réduire les dépenses de 1,7 milliard d'euros en 2009.
Pour le canadien Research In Motion (RIM), il ne semble pas encore y avoir d'effet crise au niveau du nombre de clients de la société, le constructeur de smartphones venant de revoir à la hausse ses objectifs de recrutement de nouveaux utilisateurs. Pour son quatrième trimestre fiscal qui va se clôturer le 28 février prochain, RIM a en effet annoncé prévoir une augmentation de 20% de sa base de clients pour atteindre 2,9 millions d'abonnés. Cela est dû au nombre important de nouveaux clients qui ont été recrutés au mois de décembre dernier, sans doute grâce à la sortie du Blackberry Storm. Le mois de janvier devrait en revanche rester stable en terme de ventes selon les dires de la société. Au niveau financier, le chiffre d'affaires du trimestre devrait rester conforme au précédentes prévisions de la société alors que les bénéfices nets devraient quant à eux faire partie de la fourchette basse des estimations de RIM.
Pour le premier constructeur mondial de mobiles, la situation est plus compliquée. Nokia vient en effet d'annoncer la fermeture progressive en 2009 de son centre de recherche et développement situé à Jyväskylä en Finlande. 320 emplois sont menacés. En terme de R&D, Nokia compte se concentrer sur ses bâtiments Finlandais de Tampere, Oulu, Salo et Helsinki. Dans le même temps, Nokia compte réduire la cadence de production de nouveaux terminaux dans son usine de Salo en Finlande toujours. 20 à 30% des 2500 employés de l'usine sont menacés. Pour terminer, le géant Finlandais des télécoms va licencier 60 salariés de sa division support et 30 salariés de sa division service.