Une page se tourne dans le web français et européen. Deux mois après l'annonce du démantèlement du groupe internet lycos-europe et malgré de nombreuses négociations pour trouver un repreneur, les équipes de Lycos France ont du se résigner et procéder à la fermeture du portail web Lycos.fr dans la nuit de dimanche à lundi.
Née d'une association en 1997 entre la start-up américaine Lycos Inc. et le groupe de média allemand Bertelsmann, Lycos Europe a connu son apogée au début des années 2000 avec les rachats de Spray, Caramail ou Multimania. Structurellement déficitaire, incapable de rivaliser avec de nouveaux champions du web comme Google, Microsoft ou Yahoo , la société a progressivement décliné mais revendiquait encore plus de 2 millions de visiteurs uniques pour son portail français.
Pour ses dernières heures d'activité, Lycos.fr avait d'ailleurs choisi de donner la parole à salarié et à ses utilisateurs avec une même tonalité générale mêlant bonheur, frustration et nostalgie.
Même si Lycos.fr, son webmail et son service d'hébergement sont désormais fermés, les marques Caramail et Multimania devraient par contre survivre à ce naufrage en raison de la reprise des services par d'anciens salariés de Lycos au Danemark et en Allemagne. Une consolation pour l'internet français même si ses anciens fleurons du Web 1.0 restent sous pavillon étranger.