La crise économique pourrait durer deux ou trois ans et entrainer de nouvelles réductions d'effectifs chez Nokia, a indiqué Jorma Ollila dimanche. Président du conseil d'administration du fabricant finlandais de terminaux cellulaires, Ollila s'est exprimé en marge du World Mobile Congress (WMC).
Cette déclaration intervient quelques jours après l'annonce de la fermeture d'une usine de production (Salo) et d'un centre de recherche (Jyväskylä) sur les terres de Nokia, premier fabricant mondial de terminaux mobiles. 410 emplois sont menacés. En cause ? La baisse de la demande et l'impatience des actionnaires. Interrogé par le réseau public finlandais YLE, Ollila a indiqué : « la situation est beaucoup plus difficile qu'il n'y paraissait il y a quelques mois. »
Ce sentiment est partagé par la direction de Sony Ericsson, un des concurrents de Nokia. « En ce moment, si l'on s'intéresse à la relance dans un sens global, je pense que cela prendra plus de temps qu'à la suite d'une période de récession 'normale' », a indiqué à l'agence Reuters, Hideki Komiyama, président du fabricant nippo-suédois de terminaux mobiles, lors du WMC 2009.
Est-ce à dire que les fabricants de téléphones mobiles s'apprêtent à affronter une dépression ?