C'est une nouvelle assez surprenante que vient de nous apprendre un représentant du canadien Research In Motion (RIM) à l'occasion du salon Mobile World Congress de Barcelone.
A quelques semaines du lancement de son kiosque de téléchargement de programmes pour smartphones Blackberry, RIM vient en effet d'annoncer que chaque application proposée aux mobinautes sera validée en interne par les équipes de la société. Résultat : les temps d'attente avant la publication d'un nouveau programme pourrait prendre de nombreux jours, si ce n'est de nombreuses semaines pendant sa période de lancement.
Baptisé « Storefront », ce kiosque de téléchargement qui sera accessible entre autres depuis l'application « Application Center » embarquée dans les smartphones Blackberry sera lancé à la fin du mois de mars prochain sur les mobiles et dans le courant du mois de mai sur le PC. Tout comme le kiosque de Nokia, il sera donc possible d'acheter une application sur le PC et de la transférer ensuite sur le mobile. Deux méthodes de paiement seront proposées pour acquérir des logiciels : un paiement sur la facture du client via son opérateur mobile et un paiement depuis PayPal. « Nous voulions une solution de paiement sécurisée et reconnue par tous », nous précise RIM.
Concernant la modération des applications, chaque programme publié sur l'App Store de RIM devra donc être testé en interne par les équipes techniques de RIM avant d'être proposé aux mobinautes. « Nous allons adapter nos équipes pour que ce processus se passe rapidement », nous assure-t-on même si le nombre d'employés dédié à cette charge n'est pas précisé. Cette modération permettra notamment d'interdire la publication de programmes trop gourmands en usages DATA. Un programme de streaming de contenus vidéo pourrait donc se voir interdire si il n'était pas suffisamment bien adapté pour optimiser sa consommation DATA.
Dans le même temps, RIM nous précise que les programmes liés à l'univers de la voix sur IP ne seront pas autorisés alors que les programmes pouvant concurrencer ceux disponibles de base dans les smartphones Blackberry pourront tout à fait être référencés. Qu'il s'agisse d'une application cartographique ou d'un nouveau client mail, pour peu que l'application soit référencée sur l'Application Center, elle sera autorisée à être publiée. A noter que RIM reverse aux développeurs 80% du prix de vente d'un logiciel acquis depuis sa plateforme, les 20% restants servant à amortir les coûts de mise en place du service et à augmenter son chiffre d'affaires.