Le nouvel album du célebrissime groupe de rock U2 sort le 27 février en France, mais il est déjà en téléchargement illégal sur BitTorrent et autres blogs proposant des liens RapidShare. Malgré la paranoïa du groupe, qui se prémunit des fuites en refusant l'envoi de disques de promotion et en organisant des séances d'écoute privées, « No Line on the Horizon » a été diffusé dès le 17 février par Universal Music Australia qui l'aurait malencontreusement mis en vente en téléchargement légal pendant deux heures. Cette fuite fut à l'origine d'une inquiétante rumeur que les intéressés se sont empressés de démentir ce matin.
Le service de statistique et de recommandation musicale Last.fm
recense ainsi plus de 7 000 internautes ayant écouté au moins l'un des morceaux du futur album. Autant de cibles potentielles pour la RIAA et ses acolytes les maisons de disque, qui se seraient procurées auprès du-dit service les dernières statistiques d'écoute dans l'optique de poursuivre certains utilisateurs. C'est en tout cas ce que révélait
le blog américain TechCrunch au début du week-end, d'un informateur travaillant pour CBS, la maison mère de Last.fm.
La RIAA et Last.fm ont réfuté à tour de rôle cette rumeur.
« Personne ne nous a jamais réclamé ce genre d'informations, et si tel avait été le cas nous n'aurions pas accepté, » a ainsi déclaré Russ Garrett, un des représentants de ce dernier, admettant que les labels obtenaient des statistiques plus détaillées que celles qui sont publiées sur le site, sans toutefois qu'elles permettent d'identifier les auditeurs. L'association de défense des majors s'est quant à elle contentée d'annoncer que ce que la rumeur prétendait
« n'était pas vrai ».
De là à imaginer que la fuite fut intentionnelle et orchestrée pour créer du
buzz autour de cet album très attendu...