Les principaux vendeurs de serveurs au niveau mondial, IBM, HP, Dell, Sun, ont du souci à se faire. Les ventes globales de serveurs ont chuté au 4ème trimestre 2008 de 12% sur un an, en volume, à 1,9 million d'unités, et de 14% en valeur, à 13,5 milliards de dollars, d'après une étude IDC rendue publique mercredi.
Cette baisse de fin d'année (sur 2008 dans son ensemble, le secteur a perdu 3,3% à 53,3 milliards de dollars de revenus, mais a gagné 2,2% en volume), serait la plus remarquable depuis l'éclatement de la bulle internet en 2000. Par ailleurs, la situation ne devrait pas s'améliorer avant la fin 2009, voire le début 2010, selon les estimations d'IDC.
Crise économique oblige, les entreprises réduisent leurs budgets informatiques et font tourner l'existant. Résultat des courses, sur le dernier trimestre, IBM a vu son chiffre d'affaires 'serveurs' baisser de 15% sur un an. Le groupe informatique américain détient tout de même une part de marché de 36,3%. Quant au groupe HP, il a perdu 10,1% de CA 'serveurs', mais a gagné un point de part de marché à 29%. Leurs challengers, Dell (-9,9% sur le CA), Sun (-14,1%) et le groupe nippo-allemand Fujitsu Siemens (-14,9%) ne sont pas mieux lotis. Quelle réponse à la crise ?
Force est de constater que la virtualisation, qui consiste à faire fonctionner de multiples systèmes sur un minimum de serveurs physiques, intéresse de plus en plus les d'entreprises. IBM, HP & co ont donc tout intérêt à affûter leurs offres et à adapter leurs modèles à cette évolution du marché.