Le mécanisme semble déjà bien huilé. « Ce site fonctionne comme une e-boutique où les élèves de la Sixième à la Terminale soumettent / scannent leurs questions, énoncés, devoirs, et obtiennent les réponses correspondantes dans un délai allant de 24 à 72 heures selon l'exercice », explique le site. Les exercices sont accomplis par des élèves, ou étudiants, qui touchent une commission sur les ventes.
En fonction du niveau et de la matière concernée, il faudra en effet débourser un certain nombre de points, que l'on aura acquis via SMS, moyens de paiement en ligne de type Paypal ou même... des cartes prépayées, dont on imagine qu'elles pourraient s'échanger dans les cours de récréation.
Du côté des profs, ministre en tête, on n'apprécie guère le procédé. « Je considère que le rôle de l'Education nationale, c'est d'offrir gratuitement à tous des services, y compris des services de corrections de copies, je souhaite que ce ne soit pas par les revenus des parents que se fassent l'échec ou la réussite scolaire », a déclaré mercredi Xavier Darcos, ministre de l'Education, dont les propos sont rapportés par l'AFP.
D'autres argueront qu'une telle place de marché n'est pas plus inique que la différence qui existe entre une famille où les parents aident quotidiennement aux devoirs et une autre où les écoliers sont livrés à eux-mêmes. Comme Note2Be en son temps - site qui permettait aux élèves de noter leurs professeurs - faismesdevoirs.com va certainement faire parler de lui au cours des prochaines semaines. Une provocation qui sied parfaitement à Stéphane Boukris, son fondateur, ravi de cette publicité gratuite.