Règlement de compte sur fond de débats liés au déploiement de la fibre ou à la quatrième licence 3G ? Orange a confirmé vendredi matin lors d'un point presse qu'il envisageait sérieusement d'attaquer pour diffamation Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad, en raison des propos tenus par ce dernier dans une interview accordée lundi au quotidien Les Echos.
Visiblement énervé, Xavier Couture, directeur de la division Contenus d'Orange, a déclaré qu'il ne comprenait pas comment on pouvait tenir de tels propos, avant de rappeler que les ingénieurs d'Orange faisaient un excellent travail et oeuvraient à la création de la télévision d'aujourd'hui et de demain.
Un avis qui manifestement n'est pas partagé par Maxime Lombardini. Lundi, il expliquait en effet qu'il n'y a pas lieu de « parler d'innovation quand on a copié le triple play et la Freebox avec deux ans de retard et en allant jusqu'à imiter son nom ».
« La réalité, c'est que France Télécom n'investit pas dans les contenus pour battre Canal+ dans la télévision payante. Il utilise la distribution des contenus à ses seuls abonnés pour éliminer ses concurrents dans les télécoms », ajoutait Maxime Lombardini, soutenu depuis par Xavier Niel, cofondateur et vice-président d'Iliad qui, jeudi, n'a pas hésité à qualifier France Télécom de
« délinquant multi-récidiviste ».
Interrogé jeudi sur les potentielles conséquences d'une action en justice pour diffamation de la part d'Orange, Xavier Niel a balayé la question d'un revers de la main : pour lui, pas de diffamation si les faits sont avérés.