Le BlackBerry est un smartphone quelque peu particulier puisque selon la police canadienne, il serait difficile de mettre le terminal sur écoute. Si cela ne manquera pas de rassurer les citoyens, ce n'est pas aux goûts des autorités.
« Cela limite réellement notre capacité à intercepter les appels ainsi que notre potentiel de lutte contre le crime », explique Pat Forgery de l'unité des forces spéciales de la Colombie-Britannique. C'est véritablement le serveur BES qui est pointé du doigt puisqu'il agirait à la manière d'un réseau privé sécurisé en chiffrant les données transitées. Pour cette raison, le Blackberry serait le smartphone de choix pour les criminels. M. Forgery ajoute : « ils savent bien que cette technologie est à leur avantage et ils continueront de l'utiliser jusqu'à ce qu'une autre technologie plus sécurisée fasse son apparition ».
De son côté, la représentante libérale Marlène Jennings explique que depuis des années la police demande à ce qu'une loi oblige les opérateurs à utiliser une technologie qui puisse être interceptée en cas d'investigation. « La législation en a besoin. Les Canadiens en ont besoin, c'est un élément essentiel dans la lutte contre le crime », affirme-t-elle.
Le Canada devrait bientôt moderniser son infrastructure d'écoute téléphonique et pourrait alors forcer la société Research In Motion à changer son système de chiffrement des données.