Après avoir progressé de 5,5% à 42 milliards d'euros l'an dernier, le chiffre d'affaires français du logiciel et des services devrait stagner en 2009. Après 4 années de croissance soutenue, Syntec Informatique table sur une croissance zéro du secteur, avec une marge d'erreur de -2% à +2%. En Allemagne, la tendance serait similaire, alors que le marché britannique devrait perdre 2% sur un an et le marché espagnol reculer de 5%.
« Le premier trimestre sera probablement le plus acceptable parce qu'il est lié à tous les contrats engrangés l'année dernière, mais il est très difficile de prévoir de manière fine une saisonnalité avec les incertitudes qu'il y a aujourd'hui », a déclaré Jean Mounet, président de Syntec et VP de Sopra Group, lors d'un point presse mercredi. Avant d'ajouter : « de grands groupes, parfois avec des parties de capital public, font pression sur des PME innovantes de 100 personnes en leur disant : 'Si vous ne baissez pas de 20% l'année prochaine, vous ne travaillez plus avec nous'. »
Les secteurs les plus touchés devraient être le conseil et l'intégration (-5% et -2% respectivement). Tandis que l'externalisation devrait croître d'environ 5% en 2009. Dans les logiciels, le contexte est favorable aux solutions d'analyse, de pilotage de la performance (décisionnel ) et de de gestion des relations clients (CRM). Bonne nouvelle, « dans des volumes encore limités, le Saas (Software as a Service) et l'open source progressent nettement », conclut le Syntec.
Chambre professionnelle des SSII et des éditeurs de logiciels, Syntec informatique déclare représenter près de 1.000 groupes et sociétés membres, soit près de 80% du chiffre d'affaires et des effectifs de la profession (370 000 collaborateurs) en France.