Francis Lelong : « Les marques doivent engager le dialogue avec les internautes »

Jérôme Bouteiller
Publié le 06 avril 2009 à 17h24
Cofondateur de l'agence de relations presse Vecteur d'Image, francis-lelong prend le virage web 2.0 et dévoile une nouvelle offre de suivi de l'eReputation des marques sur cette myriade de nouveaux médias.

JB -Francis Lelong, bonjour. En quoi consiste votre offre de suivi de l'eReputation des marques ?

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Francis Lelong
FL -Nous sommes partis d'un constat très simple : depuis quelques années, les medias traditionnels, à eux seuls, ne font plus la réputation des marques. Sur le web, 50% de ce qui se dit sur une marque est le fait des internautes et des blogueurs, qui s'expriment à propos des marques sans que celles-ci n'aient eu à intervenir, pour le meilleur comme pour le pire, sur un nombre de supports qui ne fait qu'augmenter (blogs, forums, facebook, twitter, ....).

Notre parti pris est qu'il ne suffit plus d'écouter ou d'analyser ce qui ce dit sur vous ou votre marque. Ces étapes, indispensables, doivent aujourd'hui déboucher sur ce qui est l'essentiel de la création de valeur : engager le dialogue avec les internautes, partout là où ils sont. Et je dis bien dialogue et pas message publicitaire. C'est ce que nous proposons aujourd'hui chez Vecteur d'Image : un offre globale intégrant l'écoute, l'analyse et surtout l'engagement du dialogue pour le compte de nos clients. C'est un nouveau métier qui se situe à mi-chemin entre le métier des Relations Presse qui nécessitent une totale compréhension et assimilation du business de nos clients ainsi qu'une excellente compétence rédactionnelle, et celui des Centres d'Appels où l'on gère d'abord du volume en grande quantité sur des problématiques relativement standardisées auprès d'un public de clients et prospects.  

JB -Peut on parler d'une approche quantitative des relations presse prenant acte de la multiplication des medias électroniques ?

FL -Absolument pas, car une approche purement quantitative consisterait à automatiser tous les process. Or, ceci n'est pas possible aujourd'hui en raison de la forte hétérogénéité des sources d'information sur le web et de la complexité des dialogues qu'il faut engager. Une intervention manuelle de nos consultants est indispensable, mais avec les bons outils, il est aujourd'hui rentable de faire du micro-marketing auprès de ses influenceurs. Encore faut-il être en mesure de les trouver et d'avoir des choses intéressantes à échanger avec eux. L'avenir des marques passe aussi par leur présence dans ces nouveaux réseaux d'influence, mais elles doivent impérativement adopter un discours de transparence et d'authenticité. Je suis encore effaré de voir que certaines marques achètent des prestations auprès d'agences pour leur créer de faux profils facebook ou de faux avis consommateurs. Cette vision à cour terme des enjeux de marque n'a aucun avenir et ne correspond en rien aux valeurs des grandes marques.    

JB -A 200 euros par mois, votre offre se limite t-elle au suivi des milliers d'internautes publiant des billets sur leur blog, sur un forum ou dans un réseau social ou êtes vous vraiment en mesure d'influencer ces milliers de plumes électroniques ?

FL -Notre offre débute à 200 euros par mois car nous savons qu'il y a encore beaucoup d'entreprises qui n'osent pas sauter le pas. Il est donc essentiel d'entamer dès à présent une étude de ce qui se dit sur elles. Les internautes ne les ont pas attendues pour débattre autour de leurs produits ! Aujourd'hui, nous avons suffisamment de recul pour affirmer l'importance de cette démarche sur la notoriété d'une marque, l'accompagnement au lancement d'un produit, ou tout simplement la génération de trafic ou le référencement naturel. Les audiences sont en train de basculer de Google vers d'autres espaces sur lesquels il est essentiel d'être présent. Si les interventions faites par la marque sont mesurées et apportent réellement une valeur ajoutée pour les lecteurs, il n'est pas nécessaire d'inonder le web de messages à caractère publicitaire pour se construire une réputation en ligne. C'est clairement la qualité des messages qui fait la différence et non la quantité. Comme dans une stratégie de Relations Presse !

JB -Francis LeLong, je vous remercie.
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