L'Afdel se rebiffe ! L'Association française des éditeurs de logiciels estime inadaptées les aides publiques à l'innovation, étude du cabinet PNO à l'appui. 66% des entreprises interrogées, une centaine d'éditeurs membres de l'association, ont déclaré inapproprié les aides proposées.
30% des entreprises concernées ont moins de 5 ans, 32% sont des PME intégrées aux pôles de compétitivité, 60% ont moins de 15 salariés et, enfin, 80% d'entre elles réalisent un CA inférieur à 5 M€. Or, d'après les chiffres communiqués par l'Afdel, moins de la moitié de ces entreprises bénéficient du dispositif 'jeune entreprise innovante', 54% d'entre elles, en revanche, ont déjà bénéficié du crédit impôt recherche (CIR), avec 100 K€ en moyenne. Quant aux aides de l'Agence nationale de la recherche, elles n'auraient bénéficié qu'à 17% des éditeurs.
Ceux-ci consacreraient en moyenne 30% de leurs investissements à la R&D. Ce qui fait dire à Patrick Bertrand, président de l'AFDEL et de l'éditeur de progiciels Cegid : « la recherche et le développement sont au cœur de notre activité et les aides à l'innovation constituent logiquement un véritable levier de croissance pour nos entreprises. Pour autant, la définition restrictive que l'administration française a retenu de la R&D dans notre activité, nous laisse peu d'opportunités de profiter de ces aides pourtant indispensables. »
Les éditeurs seraient-ils mal informés ? 77% des entreprises interrogées par PNO, cabinet spécialisé sur les problématiques de financements publiques, ont déclaré ne pas connaitre l'existence des 400 M€ alloués au titre du programme cadre et de recherche de l'UE (PCRD).