Après la pluie, l'orage. Sun Microsystems a enregistré une perte nette de 201 millions de dollars, ou 27 cents par action, au 3ème trimestre de son exercice fiscal 2009, contre une perte de 31 millions de dollars, ou 4 cents par action, à la même période l'an dernier. Par ailleurs, à 2,61 milliards de dollars, le chiffre d'affaires de Sun a reculé de 20% sur un an.
Le groupe américain, considéré dans les années 1990 comme un des fleurons de l'informatique, a perdu du terrain face à ses rivaux. Il est désormais le 4ème vendeur de serveurs au monde derrière IBM, HP et Dell. Sun ne peut plus atteindre les volumes qui lui permettaient de supporter seul ses coûts de développement. Après avoir rejeté une offre de rachat présentée par IBM, son rival, la société californienne a récemment accepté l'offre à 7,4 milliards de dollars d'Oracle. L'éditeur de progiciels, intergiciels et bases de données, entre ainsi dans le monde du matériel informatique et complète son offre de solutions open source (Java, OpenOffice.org, MySQL, OpenSolaris, etc.)
Ambitieux, Oracle estime que l'opération contribuera à hauteur de 1,5 milliard de dollars à ses bénéfices dès la première année d'intégration. Pour y parvenir, l'éditeur américain pourrait être amené à supprimer entre 5.500 et 10.000 postes chez Sun, d'après le cabinet Sanford C. Bernstein & Co. Le groupe Sun Microsystems, lui-même, s'est engagé fin 2008 dans un plan de restructuration visant à supprimer 6000 postes sur un effectif total de 33.000 collaborateurs.
L'annonce des résultats Sun n'a pas effrayé Wall Street. Mardi à la clôture du Nasdaq, le titre du groupe (JAVA) est resté stable à 9,16 dollars. Tandis que l'action Oracle (ORCL) a terminé en légère baisse (-0,15%) à 19,74 dollars.