L'amendement, présenté au sein des articles « télétravail » de la proposition de loi « pour faciliter le maintien et la création d'emplois », vise à permettre aux salariés qui le souhaitent de poursuivre leur activité professionnelle à distance, dans certains cas où leur contrat est normalement suspendu (maladie, maternité). Il a été rejeté lundi soir lors de son examen en commission des Affaires sociales et doit être examiné mercredi 27 mai 2009 à l'Assemblée. Pour ses détracteurs, le texte est « parfaitement immoral et indécent ». Et pour Nathalie Kosciusko Morizet, secrétaire d'État à la prospective et au développement de l'économie numérique, « le gouvernement est défavorable à cet amendement ». Même le président du groupe UMP à l'Assemblée Jean-François Copé « n'a pas d'opinion ».
L'amendement en question ne serait-il pas pourtant qu'un arbre cachant la forêt? Le travail à distance n'est-il pas plutôt une tendance de fond? Selon une étude réalisée en 2005 par Monster.com et mentionnée par Nathalie Kosciusko-Morizet : « dans 19 pays européens, 80% des employés souhaiteraient télétravailler ». Une pratique qui serait bien plus répandue à l'étranger qu'en France, « où seuls 7% des salariés pratiquent le télétravail, principalement dans le secteur des services », poursuit-elle dans un communiqué.