Afin de mieux informer les consommateurs sur les coûts des numéros surtaxés, au mois de mai dernier, Luc Chatel, le secrétaire d'Etat à la consommation, avait demandé aux opérateurs mobiles d'informer clairement, via un message audio, les conditions d'appel des numéros spéciaux en donnant aux utilisateurs la possibilité de raccrocher le téléphone avant la mise en relation avec l'interlocuteur. Le gouvernement souhaite également que les fournisseurs d'accès à Internet intègrent le prix de ses communications directement au sein des forfaits triple play, le support téléphonique représentant dans certains cas une part non négligeable des revenus du FAI.
Si M. Chatel entend accélérer les choses et prévoit un arrêté avant cet été pour une mise en oeuvre dès le premier janvier prochain, les opérateurs avancent certaines contraintes techniques et souhaiteraient bénéficier d'un délai supplémentaire. La FFT (Fédération Française des Telecom), représentant les intérêts de Bouygues Telecom, France Telecom, SFR et Numéricable, demande ainsi un semestre supplémentaire pour la disponibilité du serveur vocal. En effet, à ce jour il existerait 88 tarifs facturés de différentes manières selon le terminal utilisé : mobile, fixe classique ou voix sur IP.
Si les acteurs du secteur argumentent la contrainte technique, soulignons que les numéros surtaxés génèrent prêt de 2 milliards d'euros par an. Il n'est donc pas surprenant que les opérateurs souhaitent conserver un flou tarifaire quelques mois supplémentaires.