Après Orange qui menaçait de saisir la justice si le prix - légèrement revu à la hausse - de la 4ème licence 3G s'avérait confirmé par le gouvernement, c'est au tour de Vivendi - actionnaire à 56% de SFR - de défendre bec et ongle son statut d'opérateur historique qui n'a pas besoin d'un nouvel entrant pour dynamiser le marché français de la téléphonie mobile.
Alors que la Commission des participations et des transferts (CPT) a annoncé que le prix de la tant convoitée licence devrait passer de 206 à 240 millions d'euros, cela n'a donc pas suffit pour calmer Orange, SFR et Bouygues Telecom qui s'opposent toujours fermement à son attribution à un nouvel opérateur.
Selon Jean-Bernard Lévy, le président du directoire de Vivendi, la situation est claire; « la France n'a rien à gagner à la création d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile. Nous souhaitons que le gouvernement encourage les acteurs existants plutôt que d'entraver leurs initiatives », précise-t-il au journal des finances.
En d'autres termes, l'attribution de cette licence pourrait ralentir le développement de l'économie numérique et porter préjudice à la fois au grand public et aux professionnels. « Dans les pays qui ont lancé un quatrième opérateur récemment, l'expérience n'a pas été concluante. Ces acteurs n'étaient pas viables, et des fusions ont finalement eu lieu », ajoute-t-il enfin.