Les trois grands opérateurs cellulaires français ne veulent pas d'un quatrième concurrent. Quelques mois après la saisie du conseil d'Etat par Bouygues Telecom, qui contestait les conditions fixées par l'Arcep pour la rétrocession des fréquences en vue de la création de la 4e licence 3G, c'est au tour de ses concurrents de sonner la charge contre le futur quatrième grand opérateur mobile français.
Depuis quelques jours, Orange menace par exemple de porter plainte auprès de la commission européenne jugeant que les 240 millions demandés par l'Etat pour cette fréquence sont près de trois fois inférieurs aux 619 millions payés par les trois autres opérateurs. "le principe d'équité a été violé." affirme l'opérateur.
Même grincement de dents chez Vivendi, maison mère de SFR qui craint qu'un nouvel entrant ne perturbe l'équilibre économique du secteur. " la France n'a rien à gagner à la création d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile. Nous souhaitons que le gouvernement encourage les acteurs existants plutôt que d'entraver leurs initiatives " indique son PDG, jean-bernard-levy, dans un entretien au journal des finances.
Serpent de mer des télécoms françaises, la quatrième licence 3G cherche preneur depuis déjà 5 ans. Depuis l'abandon de S3G, un consortium réunissant Telefonica et Suez, seul le français Iliad est officiellement candidat a sa quatrième licence, dont la procédure d'attribution débutera fin juillet.
Dans un entretien paru ce matin dans les Echos, le président de l'Arcep s'attend toutefois à une seconde candidature, qui pourrait réunir Numéricâble et Virgin Mobile. Dans tous les cas, le nouvel opérateur ne devrait pas être désigné avant la fin de l'année et son réseau ne sera pas ouvert avant 2011 voire 2012. De quoi sans doute laisser quelques dernières années de répit aux opérateurs cellulaires "historiques" en attendant une très probable guerre des prix...