Equipementier réseau d'origine canadienne, Nortel a été placé en janvier 2009 sous la protection de la loi américaine sur les faillites (Chapter 11). Parallèlement, la multinationale a annoncé supprimer 3200 emplois supplémentaires sur un effectif mondial d'environ 26.000 collaborateurs. En France, la justice a prononcé la liquidation de NNSA (680 collaborateurs) au printemps. En l'absence de repreneur, celle-ci sera effective fin août. A ce jour, les salariés de Nortel Networks SA se seraient vus proposer « les indemnités minimums conventionnelles » complétées d'une indemnité d'aide au départ (IAD) « conditionnée au fruit des ventes des activités du groupe Nortel en démantèlement. » La CFTC parle d'un marché de « dupes ».
Le comité d'entreprise a transmis une lettre au cabinet Ernst & Young. Certains de ses membres auraient été chargés d'administrer le groupe Nortel en Europe. Les administrateurs, poursuit la CFTC, ont été mandatés par décision d'une cour de justice anglaise dans le cadre du 'Insolvency Act', équivalent britannique du Chapter 11 américain. Dans cette lettre, l'organisation « dénonce la gestion désastreuse de cette restructuration, qui se fait au détriment de Nortel en France en se matérialisant par une liquidation judicaire supprimant de 480 à 680 emplois à bon compte. » Les revendications des salariés grévistes soutenus par la CFTC ont par ailleurs été remises à l'administrateur judiciaire français de la société : Maitre Franck Michel.