Aux Etats-Unis, le Copyright Office, chargé de réguler les droits d'auteurs, est en train d'analyser une requête de la part de l'Electronic Frontier Foundation qui souhaite légaliser la pratique du jailbreaking de l'iPhone. Cette dernière vise à modifier le système interne du téléphone en cassant les verrous numériques mis en place par Apple. Très populaire, la technique du jailbreaking permet aux utilisateurs d'installer des applications qui n'ont pas préalablement reçu l'aval de la firme de Cupertino, souvent jugée trop autoritaire dans ses sélections.
Le magazine Wired explique que dans un document (PDF) récemment envoyé au Copyright Office, Apple affirme que la pratique du jailbreaking pourrait potentiellement altérer le fonctionnement du « baseband processor » (BBP), un module via lequel l'iPhone se connecte aux antennes-relais. La semaine dernière Apple a formulé des réponses officielles à une série de questions posées par le Copyright Office le 23 juin dernier. La société californienne explique ainsi : « un hacker local ou international pourrait potentiellement initier une commande (telle qu'une attaque par déni de service) faisant dysfonctionner le logiciel interne d'une antenne-relais et rendant cette dernière totalement inopérante ». Les avocats de la firme de Steve Jobs précisent également que le hacker pourrait modifier le numéro d'identification rattaché à la puce du téléphone afin de tromper les antennes-relais dans le but d'effectuer des appels anonymes. Apple ajoute que les mesures de sécurité mises en place au sein de l'iPhone ont été spécifiquement conçues pour empêcher ce type d'activités.
Fred von Lohmann, l'avocat de l'Electronic Frontier Foundation, explique que « rien de semblable n'est arrivé », avant d'ajouter qu'avec cette logique, le système open source de Google Android serait également une menace potentielle.