Malgré la torpeur estivale, les internautes se mobilisent pour la libération de Clotilde Reiss, une étudiante française, actuellement jugée pour espionnage en Iran.
Sur une plate-forme comme Facebook, la jeune femme est l'objet d'une vingtaine de groupes dont Soutien à Clotilde Reiss, emprisonnée en Iran, géré par son frère Paul-Etienne Reiss, et comptant près de 40 000 membres.
Les proches de Clotilde Reiss ont également ouvert le blog clotildereiss.org et lancé une pétition, demandant sa libération, comptant déjà plus de 6500 signatures.
Passionnée par l'Iran, persophone, la jeune femme de 24 ans enseignait à Ispahan et rédigeait une thèse sur l'enseignement de l'histoire-géographie dans les écoles iraniennes. Suite à sa participation aux manifestations des 15 et 17 juin à Ispahan, Clotilde Reiss a envoyé un courrier électronique à sa famille et à l'ambassade de France évoquant notamment ces manifestations. C'est ce courrier, qualifié de "rapport" par la Justice iranienne, qui aurait justifié son arrestation et son incarcération préventive à Evin, près de Téhéran.
Probable bouc émissaire d'un régime sous la pression des puissances occidentales, Clotilde Reiss pourrait néanmoins prochainement bénéficier d'une mesure de liberté préventive. Selon l'agence de presse officielle Iram, la France aurait en effet accepté de fournir une caution et pourrait très prochainement accueillir la jeune femme dans son ambassade, à Téhéran.