Mise à jour, 17h30. Effet boule de neige : le quotidien La Provence affirme que deux cas identiques lui ont été rapportés jeudi par l'intermédiaire d'un vendeur, employé de l'opérateur SFR dans le Var. Celui-ci aurait fait état de deux clients venant s'enquérir du service après vente pour un iPhone dont l'écran s'est soudainement fissuré. Dans les deux cas, les téléphones fonctionnent toujours, aurait-il précisé. Les quatre incidents rapportés pour l'instant sont tous survenus dans le sud de la France.
Alors que les médias généralistes viennent de s'emparer de l'affaire de l'iPhone « explosif », abordée dans le cadre des principaux journaux télévisés français jeudi soir, un nouveau cas fait surface par l'intermédiaire du quotidien La Provence. Après avoir pris connaissance de la mésaventure survenue à Romain, garçon de 18 ans dont l'écran se serait soudainement mis à crépiter et à se fissurer, un jeune homme de Marseille s'est manifesté vendredi pour expliquer qu'il avait été victime d'un incident similaire.
« En voyant les photos, j'ai réagi car j'ai jugé bon de montrer que le cas aixois n'était pas isolé », explique Édouard à La Provence, dont l'iPhone aurait connu des symptômes similaires deux semaines avant que l'affaire éclate. Il rapporte avoir entendu puis senti l'écran de son téléphone se craqueler alors qu'il était en train de passer un appel. Aujourd'hui, l'iPhone serait toujours fonctionnel.
A la différence de Romain, qui raconte avoir reçu dans l'oeil un éclat de verre projeté depuis l'iPhone, Édouard indique ne pas avoir été blessé. Lui aussi s'est empressé d'appeler le service client d'Apple qui lui aurait répondu que de tels dommages ne pouvaient avoir été provoqués que par un choc. Or le jeune homme confesse un accident : « Oui, le téléphone est déjà tombé, il y a quatre mois. Mais je peux vous assurer qu'aucun impact n'était visible sur l'appareil. Le soir où j'ai constaté les fissures, il n'est absolument pas tombé ».
L'écran fissuré est-il la conséquence a posteriori de ce choc, ou le signe d'une défaillance technique ayant provoqué une détérioration subite de l'appareil ? Impossible à dire pour l'instant. Dans le premier cas, celui d'Aix, le jeune homme a assuré que son iPhone n'était pas en charge, et n'avait jamais reçu de choc.
Lorsqu'on sait qu'Apple a vendu 1,4 million d'iPhone en France, ces deux cas paraissent quantité négligeable, d'autant qu'on ne peut se prononcer avec exactitude sur ce qui a provoqué le bris de ces écrans sans enquête approfondie. Ils suffisent toutefois à créer la polémique : l'iPhone, et par extension tout appareil électronique alimenté par une batterie lithium-ion, pourrait-il être dangereux pour son utilisateur ?
En attendant que toute la lumière soit faite, c'est en effet vers ces batteries, dont on sait qu'elles peuvent être victimes de migrations de particules entrainant court-circuit, inflammation ou explosion, que se tournent les soupçons. Utilisées dans la quasi-totalité des appareils nomades, elles ont déjà occasionné de nombreux incidents de ce type, chez Apple comme chez d'autres fabricants. Sur le plan financier, les conséquences sont d'ailleurs parfois très lourdes pour les fabricants (voir par exemple Enquête sur les batteries fabriquées par Sony, affaire dans laquelle plusieurs millions de machines avaient été rappelées au nom du principe de précaution).
En admettant qu'il y ait bien une défaillance matérielle, Apple et ces deux iPhone ne sont pas des cas isolés. Reste à savoir si une batterie qui surchauffe ou un autre composant défectueux pourrait occasionner, sur un iPhone, des dégâts similaires à ceux rapportés dans ces deux cas où l'on observe une dalle en verre entièrement fissurée mais aucun dégat apparent sur l'arrière de la coque, pourtant directement au contact de la batterie, et des appareils qui fonctionnent toujours ?
Ici, c'est toutefois le silence de la firme, et ses pratiques commerciales, qui alimentent la controverse. Ces incidents français surviennent en effet dix jours après que les médias britanniques ont rapporté l'existence d'une affaire similaire, impliquant un iPod Touch cette fois, dans laquelle Apple aurait cherché à acheter le silence des victimes.
La très importante exposition médiatique de l'accident aixois devrait toutefois conduire les représentants d'Apple à s'exprimer sur le sujet. Objet d'articles, de reportages et de dépêches d'agence en France et dans d'autres pays, l'accident aixois pourrait en effet pousser d'autres détenteurs d'iPhone ou d'iPod à raconter les aventures « explosives » de leurs produits Apple. Fondées ou infondées, celles-ci alimenteraient certainement un scandale qu'Apple semble vouloir éviter à tout prix.
iPhone "explosif" : autre cas déclaré à Marseille (màj)
Publié le 13 août 2009 à 15h14
Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet. Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.
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