ILike, qui revendique plus de 50 millions d'inscrits, offre différents services qui vont de l'écoute gratuite de musique en ligne au partage de listes de lecture en passant par la recommandation automatique basée sur les goûts des membres de son réseau. Disponible sur le Web, mais aussi sur mobile, ce site financé par la publicité a bâti sa communauté grâce à une série d'applications et d'extensions destinées à des lecteurs multimédia tels qu'iTunes ou Windows Media Player, mais aussi à des réseaux sociaux concurrents, au premier rang desquels Facebook.
MySpace, en perte de vitesse depuis plusieurs mois, confirme par cette acquisition son intention de revenir à certains fondamentaux - la musique a toujours été une composante essentielle du réseau - et le développement d'une nouvelle activité centrée sur les contenus, les services et le divertissement. En juillet, le réseau du groupe News Corp avait par exemple fait savoir qu'il entendait se développer dans le domaine du jeu vidéo.
Owen Van Natta, ancien directeur des opérations de Facebook, aujourd'hui en charge des destinées de MySpace, n'a d'ailleurs pas caché, dans une conférence téléphonique donnée à l'occasion de cette annonce, que la technologie d'iLike pourrait être bientôt étendue à d'autres domaines que la musique.
« Le site iLike.com continuera à fonctionner comme il l'a toujours fait - à ceci près que nous allons travailler dur pour le rendre encore meilleur dans les semaines et les mois à venir », promettent sur le blog de la firme ses deux fondateurs, Ali et Hadi Partovi. MySpace confirme que les deux hommes resteront en charge du développement d'iLike. Les deux cumulent un palmarès sur lequel il serait regrettable de ne pas capitaliser : le premier a fondé LinkExchange (publicité), tandis que le second est à l'origine de TellMe (synthèse vocale), deux sociétés depuis vendues à Microsoft pour 265 et 800 millions de dollars.
Reste à savoir ce que deviendront les liens qu'entretiennent aujourd'hui iLike et Facebook, sans lequel le portail n'aurait sans doute jamais pu totaliser 50 millions d'inscrits.