Nokia a discrètement profité de la fin de l'été pour ré organiser ses équipes internes pour mieux refléter les ambitions de la marque en terme de développement du chiffre d'affaires du numéro un mondial des mobiles.
Car il faut avouer que Nokia est une société « à part » comme le précise Olli-Pekka Kallasvuo, le CEO de la société, lors d'un entretien accordé au magazine Fastcompany. « Nous ne sommes pas une société de téléphonie », commence-t-il par ajouter. Nokia a vendu 472 millions de mobiles l'an dernier, générant 70 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour 7 milliards de bénéfices. La société est placée à la 88ème place de celles générant le plus de CA dans le monde.
Avec 1,1 milliard de clients, près de 40% de parts de marché et des mobiles vendus dans 150 pays (avec un système traduit en 180 langues différentes), les revenus générés par Nokia sont plus importants que celui de ses 3 concurrents directs réunis. Mais depuis le lancement de son service Ovi (Cartes, jeux, musiques, kiosque logiciel, services Web 2.0), Nokia a complètement changé de stratégie, passant de la simple vente de mobiles à la vente de services associés.
D'abord en proposant davantage de services en ligne qui n'ont plus vraiment de rapport direct avec ses mobiles et ensuite en proposant une nouvelle gamme de produits dont les N900 (tablette / smartphone sous Linux) et Booklet 3G (netbook 3G sous Windows) en sont les meilleurs exemples. Dans le même temps, Nokia a diversifié encore plus ses activités en voulant concurrencer les banques avec une première série de services financiers pour mobiles. Pour aller encore plus loin dans ce dernier domaine, le Finlandais a même proposé en Inde un service de micro financement d'achat de mobile en Inde.
Ceci explique pourquoi Nokia a décidé de créer une seule et même division pour se charger à la fois des opérations en rapport avec les terminaux et celles en rapport avec les nouveaux services mobiles. Cette division sera réunie au sein de l'unité « Device and Services » qui verra le jour en octobre et qui sera dirigée par Alberto Torres. Elle emploiera une centaine de salariés.